Le gouvernement de François Hollande nous montre aujourd’hui qu’il n’y a en réalité que très peu de différences entre la droite et la gauche lorsqu’on le regarde à la loupe sa politique d’immigration. François Hollande récuse donc les régularisations massives comme celles ayant eu lieu en 1981 et 1997. Rien de nouveau donc si ce n’est que WhoTheFuckAreYou voudrait vous faire chauffer les méninges avec quelques chiffres.
La capacité juridique et logistique des institutions actuelles peut aller jusqu’à environ 30 000 expulsions. Nous pouvons également compter jusqu’à 30 000 régularisations possibles par année. Permettons-nous de souligner que sur les 30 000 expulsions – présentées comme un record inégalé par le président sortant – on comptabilise quelques milliers de roumains reconduits à la frontière pour faire gonfler les stats et qui sont montés dans les soutes du bus du Steua Bucarest qui jouait à l’extérieur. La politique d’exclusion des sans papiers est sans aucuns doutes une politique diplomatique et la droite en a fait un marqueur idéologique. Les régularisations et expulsions ne sont pas les seules composantes de la politique d’immigration. Nous pouvons allégrement y ajouter la place faite à l’accueil des étudiants étrangers et les naturalisations.
Nous pouvons articuler cette idéologie autour de trois axes, le discours, le texte et l’idéologie. Ce sont avec les deux derniers éléments que l’on juge la différence entre la gauche et la droite. Passons outre le discours humaniste de gauche en l’essence prône une étude au cas par cas avec minutie et humanité de chaque situation. Prenons ainsi les femmes seules souvent soumises aux violences urbaines ou alors aux enfants qui devront à l’avenir faire preuve d’une attention toute particulière. Mais si vous leur poser la question, chacun des acteurs sociaux vous criera haut et fort à l’oreille que les services dans les préfectures dédiées à ce genre d’exercice sont saturés à l’extrême. La véritable politique et avant tout d’avoir les moyens de ses ambitions.
Reprenons nos statistiques.
Les chiffres officiels reconnaissent environs 350 000 sans papiers en France. En comptant sur nos doigts, nous nous rendons très rapidement compte que :
30 000 expulsions + 30 000 régularisation n’égalent pas 350 000 sans papiers.
Partons du principe très clair que 290 000 expulsions serait détestable et que 290 000 régularisations serait paraît-il d’une inconscience dangereuse pour la nation : le gouvernement accepte donc sciemment d’avoir 290 000 cas non résolus. Ce sont autant de clandestins que la France accepte de reconnaître officiellement hors de tous radars sociaux, écartés de tous droits et devoirs.
Un triste constat d’impuissance.