Sans-AMM et OTC, un tiers du marché officinal : Ce sont des segments en progression régulière à l'officine. Une progression maintenant continue depuis plusieurs années du « sans-AMM » et de 4 % en 2012, pour atteindre aujourd'hui 16 % du chiffre d'affaires des officines et de 1,5% de l'OTC en 2012 pour atteindre 15 % du CA de l'officine.
L'automédication ou médicaments achetés sans ordonnance connaît elle aussi, une forte progression de 4,7 % en 2012 et représente 6 % du chiffre d'affaires des officines en France. Sa progression est particulièrement élevée sur les zones dites de passage, comme les centres commerciaux essentiellement et les zones touristiques
Des chiffres qui tranchent avec la légère régression globale du marché officinal à 35 milliards d'euros, freiné parle segment des médicaments de prescription.
OTC : 76 europar Français et par an : Le marché français de l'OTC est analysé comme plus dynamique que celui de nos voisins européens, grâce à une offre élargie et un prix moyen plus faible, mais une dépense par habitant également plus élevée (Donc 76 euroen France vs 62 euros en Allemagne et 35 euros en Italie). Les produits destinés aux voies respiratoires et les antalgiques dont les ventes augmentent fortement concentrent 45 % du marché OTC. Les mêmes acteurs français restent leaders dans l'automédication : Sanofi (12 %) précède les laboratoires BMS-Upsa, Boiron, Johnson&Johnson, Bayer et Pierre Fabre avec des stratégies centrées essentiellement sur l'officine et le grand public. Tels des produits de grande conso, le marché a ses produits leaders aussi, comme Doliprane, Humex, Nurofen, Efferalgan, Oscillococcinum ou encore Strepsils.
Quel avenir pour le pharmacien d'officine ? Une « situation difficile, à la fois sur le plan démographique et sur le plan économique », évoque le Pr Claude Le Pen. Car le pharmacien gagne de moins en moins d'argent sur la vente du médicament, les ventes baissent, les marges sont plafonnées, d'où la nécessité de développer des services annexes de prestataire de santé. Le développement des chaînes de pharmacies dans de nombreux pays, les pharmacies via Internet, l'ouverture à la concurrence réduisent les chances du modèle français.
« Peut-on trouver des gains de productivité tout en restant dans le cadre d'un modèle plutôt traditionnel, c'est-à-dire sans nécessairement bouleverser le tissu officinal français ? » Le Pr Claude Le Pen pense que c'est possible.
Source: Communiqué IMS Health du 30 novembre 2012 (Visuel @© Kadmy - Fotolia.com)