Jeudi, face à la presse, le manager général de l'UBB a prononcé le mot plus d'une quinzaine fois, insistant sur une notion qui à ses yeux sera décisive dans la course au maintien : " le discours s'est durci de mon côté pour faire en sorte que les joueurs soient conscients qu'on attend le meilleur d'eux et les recentrer sur la notion de combat. Le combat dans lequel on est engagé pour le maintien du club en Top 14 et le combat que l'on doit retrouver sur le terrain." Un discours destiné d'abord à ses avants, mais aussi à tout son groupe, souvent " accusé " d'être trop joueur : " il n'est pas question de renier nos principes de jeu, qui font parti de l'ADN de l'équipe, poursuit le technicien. Mais il est essentiel que l'on se retrouve sur ces valeurs de combat, d'agressivité. Pour moi, le match de Biarritz est un test majeur au niveau de la capacité qu'on aura à répondre présent dans ce secteur. Cette agressivité est indispensable pour exister au plus haut niveau. Je veux bien que l'on parle de beau jeu mais sans combat, en Top 14, on n'existe pas. On doit franchir un pallier sur ce secteur clé du jeu. Le maintien et la survie du club sont en jeu."
Une situation préoccupante
Si Raphaël Ibanez est aussi remonté, c'est que la situation de sa formation, après 11 journées, est préoccupante. Bordeaux ne s'est imposé que trois fois depuis l'entame de la saison et la perspective de jouer Biarritz et Clermont, lors des deux prochaines rencontres, n'est guère de nature à rassurer le technicien girondin : " à Biarritz, on sait à quoi s'attendre. Ce sera un gros combat face à des joueurs puissants et qui ont de l'expérience. Je n'ai pas de doute sur l'intensité et l'engagement dont il faudra faire preuve."
Autre paramètre à prendre en compte, les conditions climatiques, avec l'arrivée du froid et du vent. Sur un terrain sans doute très lourd, les joueurs devront s'adapter : " j'imagine qu'il faudra pratiquer un rugby de gestion, estime Félix Le Bourhis. Il faudra qu'on se calme et qu'on parvienne à gérer nos temps faibles, c'est le plus important,
et ensuite faire fructifier nos temps forts." *
Photo : Raphaël Ibanez veut de l'" agressivité " et du " combat " à Biarritz. © sarah rozan