Hier, l’Assemblée Générale des Nations Unies a accepté la demande de la Palestine – sans surprise et à une très larges majorité – de se voir accorder statut de “Etat observateur non membre de l’O.N.U.”
Comme toujours, s’agissant de vote qui déplairait à Israël, les américains se sont rangés, le doigt sur la couture, derrière leur allié mais ils n’ont pas convaincre que neufs autres états dont le Canada.
Une partie des états l’Europe a préféré s’abstenir, comme la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Par contre, la France et l’Italie ont choisi de voter en faveur de la demande palestinienne.
Le vote de l’A.G; de l’O.N.U. est une reconnaissance politique de l’Autorité palestinienne et une victoire personnelle de son chef Mahmoud Abbas.
Cette décision représente aussi le début du commencement de l’ébauche du processus de règlement du conflit qui embrase la région de puis des décennies ; cela suffit à expliquer les débordements de joie de la rue palestinienne, comme toujours prompte à réagir avec enthousiasme.
Mais dans les faits, quelle est la portée exacte de ce nouveau statut reconnu à la Palestine?
Pas énorme, car le statut de “état observateur non membre” n’est régi par aucun texte et ne relève que du simple usage. Mais il constitue en quelque sorte l’antichambre du statut de membre à part entière/ Ainsi, a-ton vu la Suisse, puis ’Autriche, la Finlande, l’Italie et le Japon passer par cette case avant de trouver leur place normale au sein des instances internationales. Actuellement, seul le VATICAN figure parmi cette catégorie d’états.
A quels droits peut prétendre la Palestine une fois qu’elle est reconnue dans son nouveau statut?
La délégation palestinienne à l’O.N.U. sera considérée comme “une mission permanente“, elle aura le droit d’assister à la plupart des réunions, d’en consulter la documentation, de signer des conventions de l’ONU en matière de droits sociaux ou politiques, ainsi qu’adhérer à des traités ouverts aux états. Elle aura également le droit saisir la Cour Internationale de Justice et la Cour Pénale Internationale. Elle ne pourra cependant pas voter, ni proposer des résolutions ni postuler à des offices onusiens.
Cela suffit-il à justifier la colère israélienne contre la décision de la majorité écrasante de la communauté internationale, dont le premier ministre a déclaré que “la décision de l’ONU ne changera rien sur le terrain. Elle ne fera pas avancer la création d’un Etat palestinien. Au contraire, elle va l’éloigner”?
Il est certain que l’état hébreu qui n’a jamais respecté une seule des décisions, recommandations ou résolutions de l’O.N.U., continuera à pratiquer sa politique de l’autruche, basée sur son obsession sécuritaire et son refus de reconnaitre aux palestiniens leurs droits élémentaires!
Pourtant, ce vote intervenu exactement 65 ans jour pour jour après la résolution 181 qui recommandait le partage de la Palestine entre juifs et arabes, doit nécessairement s’inscrire dans l’aboutissement à la paix dans la région.
L’unité des palestiniens sera nécessaire dans les mois et les années à venir pour la réalisation de cette paix contre laquelle Israël, se faucons et ses colons ne pourront historiquement rien!