GARAGE-BLUES-ROCK - Math, notre spécialiste des Jim Jones Revue nous dévoile ses impressions sur le 3ème opus des londoniens. Alors Math, on boucle ce mois de novembre en beauté ?
Dès "It's Gotta To Be About Me", on retrouve ce qu'on aime chez eux, l'énergie, le piano virevoltant, la voix criarde du leader, mais une chose est nouvelle, le groupe prend son temps. Le rythme semble avoir un peu diminué, apportant un son plus bluesy au rock n roll du band. On retrouve ce côté bluesy dans des chansons très différentes comme "Chain Gang" qui offre aux fans du groupe un peu plus de « Coeur » dans la musique « Sauvage » du quintet et aussi sur "7 Times Around The Sun" et ses choeurs flirtant avec la musique des champs de cotons. Que les amoureux des solos de piano à la Jerry Lee Lewis ne s'inquiète pas pour autant, on les retrouve sur des chansons moins surprenantes comme "Where Da Money Go » ou « Never Let You Go".
Le groupe s'éloigne un peu de son rock'n'roll basique pour tendre vers un style plus garage, plus 60's, en s'offrant même le luxe d'introduire un orgue bien old-school sur le très groovy "Catastrophe" et le plus inquiétant "Eagle Eye Boy". L'album se termine en apothéose sur un slow 50's, très cliché, très crooner, sur lequel la voix de Jim Jones se fait plus douce et étonnement très agréable. Bien-sûr le côté destructeur du groupe n'est pas loin, à la place des cordes romantiques, on retrouve un larsen de guitare bien pensé. "Midnight Ocean & The Savage Heart" est la véritable surprise de cette galette.
En résumé, les Jim Jones Revue ont choisi de ne pas se répéter cette fois-ci, en osant ralentir leur rythme et aller puiser dans du blues, plus sombre et plus profond, tout en gardant l'esprit sauvage de leur musique et c'est exactement ce qu'on espérait en secret. Au final, « The Savage Heart » est un titre parfait pour un album innovant, essayons de ne pas les rater en live.