Volcano

Publié le 30 novembre 2012 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

ROCK EXPERIMENTAL - Trois américains, troisième album, après quatre ans d’absences. Et de travail. Le second opus eut beaucoup de mal à séduire les critiques. Car Volcano est comme son nom l’indique, de la lave brute qui sort du rock, totalement incontrôlée, dévastant tout sur son passage. Alors, beaucoup de dégâts en vue cette fois ?

A la première écoute, on se dit : « tiens c’est assez expérimental et travaillé, ca m’a l’air intéressant». A la cinquième écoute, on se dit que l’exubérance d’Aaron With, chanteur et guitariste du groupe est parfois à la limite du supportable. Oui, c’est un volcan qui explose, de manière incontrôlé, réussissant parfois à nous séduire par son originalité, ou à nous agacer à force d’en faire trop. On aime ou on n’aime pas, c’est selon les humeurs, mais c’est un rock qui se présente, accompagné par deux musiciens travailleurs, n’hésitant pas à rechercher de nouveaux effets ou rythmiques pour se démarquer. L’originalité et la recherche se font ressentir, sans chercher à flatter notre oreille…  

D’un autre coté des titres comme "Platebreaker" nous rappelle le bruit insupportable que peut faire un volcan qui explose, et ses nombreux dégâts, ici auditif. Aucune retenue, totalement libre, la voix file dans le mauvais gout, le grotesque par ses « vocalises ». Le clavier rajoute une couche pour créer un énervant malaise. Enchainée à la ballade "Danceman", le contraste est frappant. Plus retenue, plus musicale tout en restant dans un univers quelque peu tendu qui leur sont familier.

Bref, l’expérimental qui file dans le mauvais gout sans aucune retenue, vous l’aurez compris, ca peut virer à l’insupportable ! Constatation des dégâts de Volcano : parfois déroutant, parfois étonnant, parfois énervant. Un opus bien inégal qui aurait vraiment gagné à recadrer son chanteur et ne pas lui laisser trop de liberté. Bon, je vais me refaire un bon vieux ELP. Un maitre dans le progressif prétentieux qui s'automaîtrise.