Je l’entends déjà d’ici ! Oui, mon vieil ami bloggeur. Celui qui viendra encore une fois moquer ma soi-disant nostalgie d’une époque révolue qui voulait que ceux qui pourvoyaient à la représentation et à l’éducation du Peuple, avaient de la tenue, de la prestance, du savoir vivre et qui ne se comportaient pas comme de simples vauriens sans valeur et sans éducation !
Ce bon ami bloggeur qui ne cesse de railler ma vague fascination pour une IIIème République pleine de fastes, de rigueur, de tristesse, d’ennui, autant que d’une cruelle instabilité politique à un moment où la République était encore fragile.
Cette même période où, même lorsque ces bons messieurs aux chapeaux ronds et aux moustaches fournies se traitaient de fascistes, de curaillons et autres bolchéviques, le faisaient avec grâce, classe et distinction. Oui, ce temps là est bel et bien révolu et les français que nous sommes en sont réduits à supporter les élucubrations de quelques gorets, mal éduqués, mal dressés, à la parole haute et au verbe gras.
Pour mémoire mes chers lecteurs, je vous invite à vous replonger dans les propos des tenanciers de cette petite boutique des horreurs : citons par exemple les Georges Frêche, Christian Vanneste ou autre Patrick Balkany. Que de saintes paroles prescrites par des saints hommes… Je n’oublie pas non plus quelques scènes cocasses auxquelles j’ai assisté lors de séances du Conseil Municipal de Puteaux, toujours très mouvementées…
Ces sinistres personnages, élus du Peuple, élus de la République, osent tout. Se permettent tout. N’ont aucune pudeur et distillent aux journalistes, souvent complices, leur vision d’une France où l’opinion doit se soumettre à leur prêche nauséabond. Ils entendent donner à tous des leçons de bonne éducation et tailler en pointe les oreilles des vilaines racailles récalcitrantes ! Quelle farce…
Insupportable ! Voilà donc le châtiment inhumain auquel, nous le bon Peuple, serait à jamais tenu de subir ! Je ne l’accepte pas. Je ne m’y résous pas. Toujours utopique et confiant dans la nature humaine, je continue désespérément de croire qu’être élu par le Peuple est un honneur, une grâce accordée aux meilleurs, qui méritent de s’en rendre digne et redevable.
Comme beaucoup j’ai une pensée émue pour nos femmes de France. Que de propos graveleux entendus, de gauloiseries supportées ! Ma foi, il faut en avoir une belle paire pour supporter ces outrages répétés !
En partisan inconditionnel de la défense de la liberté d’opinion et d’expression, je me retrouve dans la pensée qui veut que quand on n’a rien d’intelligent à dire, il est préférable de garder le silence ! De même, lorsque l’on incarne le Peuple, lorsqu’on le représente, il est de rigueur de mesurer ses propos et de réfléchir au fait que parfois, c’est la République et la France que l’ont risque d’offenser.
La politesse, la bienveillance ou la correction, ne sont pas plus des qualités de droite que de gauche. Elles sont synonymes d’une éducation commune, garante d’une écoute et d’un respect mutuel.
A la manière de Montesquieu : « L'éducation consiste à nous donner des idées, et la bonne éducation à les mettre en proportion. »