5 greffes de cellules cérébrales prévues début 2013, à l'hôpital universitaire de Lund (Suède), dans le cadre de l'étude européenne Transeuro, pour traiter cinq patients atteints de la maladie de Parkinson, ce sont les premières opérations de ce type en Europe depuis plus de 10 ans. Ce nouveau tournant dans la thérapie de la maladie de Parkinson pose plus largement la question de la viabilité de la thérapie cellulaire pour remplacer les cellules qui meurent à la suite des maladies neurologiques les plus fréquentes, en particulier des affectionsneurodégénératives comme la maladie de Parkinson et d'Alzheimer.
L'étude Transeuro, menée par l'Université de Lund, est en train d'aborder une nouvelle étape, sous la direction du professeur de neurologie Olle Lindvall, et son équipe, déjà à l'origine d'une méthode de transplantation de cellules nerveuses dans les années 1980. En 1987, le neurochirurgien Stig Rehncrona avait essayé la technique sur le tout premier patient, une étude alors qualifiée d'historique car elle marquait la première réparation du système nerveux humain par thérapie cellulaire. «Depuis les progrès réalisés dans les années 1980 et 1990, la recherche a rencontré de nombreux obstacles. Dans le début des années 2000, 2 études américaines ont donné des résultats négatifs, suggérant l'impasse pour les greffes de cellules pour la maladie de Parkinson », rappelle le Pr Anders Björklund de Lund.
La thérapie cellulaire, toujours porteuse d'espoir : Mais, selon ces chercheurs, la thérapie cellulaire demeure comme à l'origine d'effets tout à fait uniques dans l'histoire de la recherche sur la maladie de Parkinson. Un tiers des patients transplantés ont bénéficié de ses avantages sur une très longue période sans médicament et dans certains cas durant 20 ans. « Pour une maladie nécessitant un traitement médicamenteux très exigeant, et dont les effets vont commencer à s'essouffler au bout de 5 ans, la thérapie cellulaire représente l'espoir d'une vie différente pour les très nombreux patients atteints de Parkinson». Les chercheurs pensent que les résultats de cet essai Transeuro joueront un rôle important dans l'avenir immédiat de la thérapie cellulaire en tant que traitement viable. Nous avons optimisé la technique, la sélection des patients et la personnalisation du suivi, expliquent les chercheurs.
Source : Lund University