- que le phénomène des yeux rouges sur une photo est dû à l'utilisation du flash qui passe par la pupille et éclaire l'œil dans toute sa profondeur jusqu'à la rétine, qui baigne dans le sang, d'où la couleur rouge. Une vraie photo en quelque sorte, la réalité de notre regard, le fond de notre pensée, le cœur de notre être, le reflet de notre âme, ou plus prosaïquement encore, notre entité sanguine. Pour éviter ceci, il existe un flash anti-yeux rouges qui rétracte la pupille grâce à une série de plusieurs flashs avant la prise de la photo qui permettent de réduire la taille de la pupille de l'œil au maximum et ainsi de limiter le passage de la lumière, donc d'éclairer le moins possible la rétine. Donc de tricher. Entre ce flash et un éventuel passage par Photoshop, la réalité est totalement déformée. Vive les radiographies qui nous montrent vraiment tels quels. Quoique, les IRM et les scanners ne nous offrent que de simples images de notre intérieur, dont nous ne maîtrisons d’ailleurs que partiellement la décoration. Et ces images ne sont que parcellaires et momentanées. Qui sommes-nous, que sommes-nous et comment le savoir ? La question est toute verte si on la repeint en bleu et qu’elle était jaune auparavant.
- que l'anableps est un poisson qui passe son temps à la surface de l'eau en quête d'insectes. Ah, lala, ces affirmations de spécialistes ! Peut-être que l’anableps passe son temps à réfléchir, à s’interroger sur sa vie, ses branchies, son avenir sur cette planète, le futur de notre monde. Peut-être a-t-il même la solution à tous nos maux. Mais il reste silencieux, contemplatif. En tout cas, il ne la ramène pas, lui, contrairement à certains parleurs qui brassent du vent. L’anableps a la discrétion hameçonnée au corps. Il a, par ailleurs, la particularité d'avoir des yeux dont la partie inférieure est adaptée à la vision dans l'eau et la partie supérieure à la vision dans l’air. Il porte donc un double regard sur son environnement, sait prendre en compte deux points de vue, est capable de double tâche, et pourtant les ichtyologistes réduisent sa description à un flottant affamé. Et quand bien même glanderait-il en faisant la planche inversée attendant la proie, qui nous dit que l’anableps ne se marre pas intérieurement en nous voyant penchés au-dessus de son cas ? La question est toute verte si on la repeint en bleu et qu’elle était jaune auparavant.
- que les iguanes possèdent un troisième œil, appelé œil pinéal situé sur le dessus de leur tête. Que personne ne leur dise que ce n’est pas très séduisant, il est possible que les iguanes ne connaissent pas la notion de charme. Leur œil en sus est utile à leur thermorégulation en informant l’animal sur la luminosité de son environnement. Il adapte alors le contraste de sa robe. Comme la femelle humaine alors, lorsqu’elle regarde la météo ? Cet œil permettrait aussi d'indiquer à l'iguane la présence d'un prédateur au dessus de lui. Ce ne serait pas mal que les femmes l’aient aussi celui-là, ainsi qu’une corne, une défense, ou un sabot rétractables pour assommer un éventuel assaillant. Les génies du génome humain sont-ils capables de nous améliorer, sans nécessairement créer les moyens de défense, mais plutôt pour éviter les attaques ? La question est toute verte si on la repeint en bleu et qu’elle était jaune auparavant.