L'as du management public autoproclamé, le brillant négociateur auto-célébré et le juriste hors pair qui dirige la ville de Paris s'est pris, on le sait, gravement les roues dans le tapis en tentant de s'approprier la marque Autolib'. Condamnée en appel à dédommager Europcar, titulaire d'Autoliberté, service d'autopartage existant depuis 2001, la ville risquait fort de se faire à nouveau rétamer en cassation et interdire définitivement l'usage de la marque Autolib'. Aux termes de négociations, qui en langage delanoesque s'apparentent le plus souvent à un baisser de pantalon (cf les Halles par exemple), pour éviter ce cruel destin, Delanoë accepte qu'Europcar, en échange de sa renonciation à Autolib', bénéficie gratuitement de la pub de la ville pour son service purement privé Autoliberté. "Pour aller plus loin prenez Autoliberté" proclameront dans le futur les pubs pour Autolib', avec le nom d'Europcar sur le véhicule représenté ! C'est du jamais vu dans l'histoire d'une collectivité publique. Une mairie obligée de tapiner à l'oeil pour un loueur ... Voilà ce qui arrive quand de pseudo managers veulent mettre les pieds dans le business. Et pendant ce temps, les pertes d'Autolib' s'accumulent ...
Ceux qui veulent se pincer liront ICI, les termes du protocole et surtout son annexe 3, en fin de texte, qui transforme la ville de Paris en collectivité-sandwich d'Europcar.
C'est comment qu'on freine ?