2012 est Historique. Le printemps érable, un été électoral, l’automne des révélations, et un l’hiver de toutes les tempêtes qui s’annonce, voilà ce que j’appelle une période marquante.
La pieuvre mafieuse se révèle de façon spectaculaire dans l’intimité du pouvoir. Les Charest, Tremblay qui ont laissé faire, les Vaillancourt qui ont carrément joué les caïds, les Normandeau qui ont joué à la fée des étoiles, tous sans exceptions se sont enrichis, en trompant, mentant, et en banalisant éhontément le pillage organisé de la « grande famille libérale ».
Aussi coupable les milliers de québécois qui pour peu qu’ils recevaient des miettes de fraudes du festin des puissants, gardaient le silence. Tout le monde a un prix, et ce dernier est parfois aussi bas qu’un billet de hockey.
Dans cette perspective où le haut de la pyramide est pourri, la souveraineté, cette idée qui n’intéresse pas les hommes d’affaires intéressés par la manipulation du pouvoir, cette belle et audacieuse idée, l’idée de faire un pays francophone en Amérique, semble loin.
Normal. Comment demander à la population qui se réveille à la corruption comme une victime de la drogue du viol, de donner à des politiciens le mandat de construire un pays? J’aime beaucoup la clareté de Jean-Martin Aussant, mais l’heure est au nettoyage.
Il faudra intégrer des hauts niveaux de démocratie, pas seulement plus de polices, mais des normes et des mécanismes de transparence spectaculaires et permanents. Devenir plus transparent, forcer l’intégrité, soutenir la bonne administration du bien commun, c’est en faisant cela qu’un gouvernement souverainiste peut espérer mettre en lumière l’opacité d’Ottawa. Car Ottawa abrite une ville souterraine où les avions de guerre s’achètent sans appels d’offres et où on peut vendre à coups de millions une guerre (1812) qui sert à militariser une fierté nationale, bref faire du marketing, de la mascarade, de l’emballage sous vide culturel.
Un Québec meilleur que le Canada, si ce n’est pas ça le message, l’objectif, l’idéal, le combat, alors je n’en serai jamais le soldat.
L’idée folle qui n’en est pas une ( ou quand mon ironie est trop subtile )
À la demande de François Cardinal de La Presse je soumettais l’idée sur son blogue, il y a un an, de créer à Montréal un musée de la mafia. Ce n’était pas une blague. En fait je rigolais certes de savoir que c’était la dernière idée qu’un politicien en place défendrait. Évidemment l’idée est plus qu’excellente, c’est ma meilleure depuis des années. Le crime organisé travaille dans l’ombre. Plus que la police qu’il peut infiltrer, il déteste la lumière. Un endroit qui met en lumière les mécanismes de corruption, ses conséquences, ses grands acteurs, son histoire, enseigne aux jeunes les conséquences, encourage la justice, bref un lieu de changement de culture nationale.
Vous trouvez ça étrange ou farfelu? Vous irez voir l’exposition sur les Beatles au musée Pointe-à-Callières payée avec vos taxes, tout une nécessité…….zzzzz
À consulter :
Le musée de la terreur : Après les nazis et les soviétiques, les Hongrois se sont dit qu »ils avaient payés assez chers, et ils l’ont fait. Eux.
À suivre :
Le Blogue de Josée Legault, la future conservatrice du musée de la corruption