Si nous nationalisons Florange affirme Cahuzac... par FranceInfo
Invité de la matinale de France Info, le ministre du budget est revenu sur une éventuelle nationalisation temporaire du site sidérurgique de Florange et a réagi aux propos de Laurence Parisot, présidente du Medef.
Nationalisation temporaire pour sauver des emplois
Le groupe Arcelor-Mittal souhaite fermer les hautes-fourneaux mais garder le reste du site (qui lui est rentable), ce qui, de fait, empêche toute reprise par des concurrents.
En réaction, le gouvernement, par la voix d'Arnaud Montebourg envisage de nationaliser temporairement le site de Florange, pour sauver les 2500 emplois menacés. A moyen terme, le repreneur possible est une alliance d'aciéristes.
Pour rappel, le groupe Arcelor-Mittal n'a, jusqu'à présent, pas tenu ces engagements sur les volets emploi et investissement: après avoir été rachetée pour 1 franc symbolique, l'aciérie de Gandrange a fermé 10 ans plus tard.
Les moyens seront trouvés
Jérome Cahuzac l'a affirmé : si la voie de la nationalisation est empruntée, «les moyens seront trouvés» et d'ajouter fermement:
Cela n'aggraverait pas le déficit car en contrepartie de cet engagement il y aurait des actifs qui valent quelque chose. Si le président de la République me demande de trouver de quoi nationaliser ce site, nous trouverons.
Samedi est la date au-delà de laquelle une solution de reprise devra être trouvée.
Toutefois, le ministre du Budget a déclaré qu'il fallait «se garder de généraliser» le recours aux nationalisations, ce ne serait «ni sérieux, ni crédible» précisant que le critère «stratégique d'une activité» pourrait être une aide à la prise de décision.
S'indigner sur le «formidable gâchis» à Florange
Ce matin, Laurence Parisot, présidente du Medef, s'est indignée quant à l'évocation d'une nationalisation de Florange, jugée comme une menace «tout simplement et pûrement scandaleuse».
Jérôme Cahuzac a réagi avec ironie, expliquant qu'il n'avait pas noté d'indignation chez Madame Parisot quand Lakshmi Mittal a transféré «une très grande partie des bénéfices des sites industriels français en dehors de nos frontières » notamment au Luxembourg. Et de continuer :
Je n'ai pas entendu Mme Parisot s'indigner lorsqu'on a constaté un formidable gâchis sur ce site-là.
Enfin, le ministre a déploré la réaction de la patronne du Medef au moment même, où les pouvoirs publics envisagent des solutions pour «sauver l'emploi, sauver une activité qui est stratégique pour la France».
La gauche agit pour gagner la bataille de l’emploi