“Les Perdants magnifiques” de Leonard Cohen, titre d’un des romans expérimentaux les plus connus des années 60. Beautiful Losers, terme repris par Aaron Rose en 2004 pour en faire une exposition qui réunit des artistes influencés par les célèbres Robert Crumb, Basquiat, Keith Haring, Warhol… et qui a fait le tour de tous les continents.
Tout a démarré dans les années 90 : des artistes rebelles fans de hip-hop, graffiti, skate, do-it-yourself, punk, surf, etc. aux styles bien différents mais aux convictions similaires qui se retrouvent dans une galerie ouverte par Aaron Rose dans le Lower East Side de Manhattan. Héritiers lointains de la Beat Generation, ils rejettent l’Amérique fric et winner des yuppies. Ce sont Terry Richardson, Ed Templeton, Spike Jonze, Shepard Fairey, Harmony Korine, Barry McGee, Thomas Campbell… Aujourd’hui ce ne sont plus des Losers.
Après avoir publié un livre du même nom, Aaron Rose vient de sortir dans les salles américaines un documentaire rendant hommage à l’un des plus gros mouvements de ces trentes dernières années. Beautiful Losers est une belle rétrospective de l’indépendance artistique que ces jeunes gens ont su développer et donner à inspirer tous les artistes graffeurs d’aujourd’hui.