"La conscience soudain de la constante insurrection de l'herbe nous ressuscite."
"La platitude du pré
ayant d'abord été dite
la prise de conscience soudain
de la constante insurrection de l'herbe
nous ressuscite"
entretien avec l'auteur:
POEZIBAOillustration source toile
"Dans le dernier épisode de ce feuilleton allemand la voix
dit que le hasard corrige le hasard
J'aime bien la nullité de ces images et la façon dont le personnage écrit son numéro de téléphone sur un bout de papier
J'aime aussi le nom des rivières comme la Saône, la
Meuse ou la Vienne
mais j'aime aussi les rivières et pas seulement leurs noms
la poésie est souvent une question de nom et de hasard et
de plaisir compris dans l'épaisseur de la nullité des choses
c'est aussi beaucoup sans doute une façon d'être avec les
rivières et dans mon cas d'être à la rivière
et encore de revenir en longeant la rive gauche de la
Vienne à quelques kilomètres de ses sources en évitant la
question du poème parce que non, la poésie, vraiment,
non
mais quelque chose dans les tonalités de vert sombre, et
par exemple:
tu peux arriver à Tarnac par la route de Peyrelevade, alors
tu traverseras la Vienne, tu prendras un pont sur laBerbeyrolle plus étroite, tu passeras à La Ganne où prend
le chemin de Servière, tu avanceras à travers la forêt et sa
nuit et ses tapis rouges,
et tu arrives au bas de la pente
sur la placetu es au pied de l'arbre ou devant lui"
Bois de Tarnac-photo:-Jacques Luce
illustration source: Toile
"Le monde possède déjà le rêve d'un temps dont il doit
maintenant posséder la conscience pour le vivre
réellement"
vue sur le bourg de Tarnac-photo: Jacques Luce-
Je décidais de choisir mon dialecte
:"communiste" est
pour moi ce mot enfermé dans l'eau, ce corps enfermé
dans l'eau.
(suite de la conférence permanente)
Je reprends à partir du mot "communiste"
Il y avait aussi la phrase
"être inégal est la première réalité "solide".
J'utilise pour écrire les accidents du sol
Il me demandait comment photographier la nuit.
Je réponds que je présente la rivière
Je présente cette façon de proposer la rivière à Tarnac en disant qu'ils'agit d'une présentation lyrique (ou d'une proposition lyrique) non visuelle mais étonnée, très soumise au calcul des intervalles et des intensités (par exemple ce bruit de l'eau, l'inégalité des choses en surface et sous la surface). Mais la rivière est alors invisible et cette musique n'est que le bruit sans bruit des fougères. La description finit comme phrase-image, une phrase non photographiable mais tendue comme un objet plat une sorte d'ardoise.
Je trace un mot à la craie sur le gris ardoise de l'ardoise.
Cette phrase est friable."extraits de"Tarnac, un acte préparatoire" de Jean-Marie Gleize-Editions Seuil
ET AUSSI
concernant "l'affaire" Tarnac
VARIATION WEB
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Notre-Dame- La Conf. et Ouest-France du jour