Le ratage de la restauration du Christ de Borja fait le buzz

Ou comment comment une restauration ratée devient une icône
Il était une fois en Espagne, à Borja, une peinture du Christ qui dépérissait. L’assaut du temps décrépissait cette superbe peinture murale murale d’Elias Garcia Martinez. Alors, on confia à Cécilia Giménez, une artiste octogénaire, le soin d’offrir une nouvelle vie à cette œuvre symbolique. Mais … L’âge, l’inexpérience, la maladroitesse de cette brave dame ont fait naître ce que l’on pourrait considérer comme le plus grand ratage en restauration de tous les temps.
Accusée, critiquée, harcelée, la pauvre vieille dame s’est excusée prétextant que c’était le prêtre qui le lui avait demandé et que c’était toujours comme ça, qu’on avait pris l’habitude dans cette église de tout réparer soi-même.
Tollé, indignations, levées de boucliers, … La vie de la pauvre Cécilia devenait un enfer. Mais, c’était compter sans la ‘toile’ ! Les internautes se sont emparés de l’œuvre ‘restaurée’ et l’ont transformée en icône du buzz : le ‘street art du 3^e âge’, ‘la restauration amoureuse’, … Une pétition a même été lancée pour demander au maire de Borja de conserver l’œuvre (mal) restaurée, telle quelle ! En fait, le buzz a pris une telle ampleur que l’on encourage les internautes de s’inspirer du travail de la restauratrice en herbe et de créer leur propre restauration. Magique ! Des centaines créations sont ainsi lancées sur le net, créations inspirées du ratage de Cécilia. J’adore!
Je vous invite à taper ‘Christ de Borja’ sur Google Images ou de cliquer sur les pages Facebook consacrée à cette nouvelle forme d’art.
La page sur FaceBook