C’est une première pour le ministère qui a « invité » les familles et les parents « à la prudence et au bon usage dans leurs achats et l’utilisation de tels dispositifs ». Pour les associations, le communiqué arrive un peu tard (après Noël) et est quelque peu alambiqué.
Se basant sur les « expertises nationale et internationale », le ministère rappelle qu’ « aucune preuve scientifique ne permet aujourd’hui de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants. Cependant, plusieurs études scientifiques parues récemment, mettent en évidence la possibilité d’un risque faible d’effet sanitaire lié aux téléphones mobiles après une utilisation intense et de longue durée (plus de dix ans). Toutefois, les limites inhérentes à ce type d’études ne permettent pas de conclure formellement sur l’existence d’un risque. ».
En parallèle, informe le ministère, l’organisation mondiale de la santé (OMS) devrait réaliser rapidement une synthèse tirant des conclusions scientifiquement validées. Enfin, l’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) a été saisie. Elle devra faire une mise à jour de son expertise sur les risques liés à l’exposition aux radiofréquences.
En réaction, les deux associations ont réitéré leur menace d’intenter une action en justice contre la mise en vente d’un téléphone portable pour enfants. Le 14 décembre dernier, elles avaient alerté sur la commercialisation du produit, le MO1, rappelant que « le cerveau des enfants absorbe 60% de plus de rayonnement électromagnétique que celui des adultes, l’absence de réglementation permet à n’importe quelle société industrielle ou commerciale peu scrupuleuse de mettre sur le marché un produit dont les conséquences sanitaires sont désormais connues. ». D’autre part, les responsables des deux associations avaient adressé au Directeur exécutif France de la société en question une lettre dans laquelle ils expliquent qu’ « en tentant de vendre, sous forme de jouet, ce produit destiné à de très jeunes enfants, la Société Imaginarium, transgresse les règles élémentaires de prudence et de respect de la santé et de la vie d’autrui. ». Avant de demander le retrait du produit dans les rayons faute de quoi « nous nous verrons contraints d’engager les procédures judiciaires qui s’imposent. »
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