L'International Herald Tribune (IHT pour les intimes) m'apprend ce matin dans le supplément Chinawatch que "bonjour" en chinois se dit communément sous cette forme : "Avez vous eu un repas ?".
Xu Lin, directeur général des Instituts Confusius (15 en France) y voit la marque d'une civilisation, d'une culture.
Cela me paraît particulièrement sympathique comme approche de son prochain, et comme vous me posez gentiment cette question en me disant "bonjour" dans ce mandarin de belle subtilité, permettez moi de vous répondre :
"Oui, mon dernier repas fut excellent, et, sopra tutto, accompagné de vins remarquables."
Présentation impeccable
Hier soir donc, dans le cadre de notre CLUB BRISTOL GRAND CRU, soirée transalpine. Nous étions 32, harmonieusement répartis entre 4 tables de 8 convives.
Claudio Tipa et son épouse y présentaient les vins des trois domaines appartenant à la famille : ColleMassari, Grattamacco, Poggio di Sotto. En avant-première du Grand Tasting où ces propriétés seront présentes.
Parmi les invités, bien sûr des membres du Club, mais aussi quelques journalistes comme Thierry Desseauve, Nicolas de Rouyn, Jean-Claude Ribaut, Enzo Vizzari. Le corps médical était vigoureusement représenté, et j'avais invité un jeunot dont je ne connaissais que la signature sur le forum de Parker, où il demandait aux quels domaines il devait donner priorité lors de ce GT au Carrousel du Louvre. Il n'était que temps de le remettre dans le droit chemin :-)
Casa Bini, La Famiglia, Nolita, Sormani, quatre adresses italiennes de maisons sérieuses à Paris étaient là, avec La Maison Aubrac (l'adresse de loin la plus sympathique sur les Champs Elysées), toujours ouverte à des découvertes ès vins.
Des convives sympas, en veux-tu, en voilà !
Madame et Monsieur Duha, NDR servi par Marco Pelletier, notre fiston ainé
Les Famiglia, Sormani, Bini et cie…
La jeune génération bacchusienne
Mes amis savent que j'ai une marotte pour ce type de soirée : un menu en deux plats, c'est largement suffisant, et, comme chacun peut éventuellement sortir d'une journée quasi calamiteuse, que tout soit "plié" en deux heures maximum pour ceux qui fréquentent plus rapidement que d'autres, un grand lit salutaire où reposeront leurs corps dans une douce indolence.
Le bémol : le Bristol n'a pas encore trouvé comment satisfaire les amateurs de puros (chauferettes, ponchos ?), la température de la terrasse à 23 heures étant hier soir résolument dans les petits chiffres uniques. Le temps d'une cigarette, ce peut être supportable, mais pour un roméo & juliette, c'est ouf comme diraient nos enfants.
La cuisine d'Eric Fréchon a été unanimement saluée pour son excellence, qui commence par la qualité des produits (oui, oui, le chevreuil venait d'Alsace : hoplà) pour s'achever dans une exécution et une présentation parfaite.
Langoustines royales et caviar juste raidies, servies froides, goût céleri-Branche et yuzu
Chevreuil aux genièvres, purée de céleri et betterave confite, sauce Grand Veneur
Comté 2010 - Vieille mimolette
Pamplemousse rose, tendre gelée d'hibiscus, sorbet au Campari
Café, thé, friandises et chocolats
Les langoustines
Le chevreuil, AOC Alsace "Grosse Gewächs"
Diaphane, de la grâce en bouche
Marco Pelletier, le chef-sommelier du Bristol, avait soigneusement tasté les vins proposés pour que les mariages mets/vins soient sans reproche. On doit dire que personne n'a contesté ses choix des mets accompagnant les crus des 3 domaines.
Champagne
Melacce Montecucco Vermentino DOC 2011
Irisse Montecucco Vermentino DOC 2010
Grattamacco Bolgheri Vermentino DOC 2010
ColleMassari Montecucco Rosso Riserva DOC 2009
Lombrone Montecucco Sangiovese Riserva DOC 2008
Poggio di Sotto Brunello di Montalcino DOCG 2007
Parusso Vino Rosso da Uve Stramature 2009
Les crus : fraîcheur du Melacce (sans bois), potentiel de l'Irisse, fruité du ColleMassari, longueur du Lombrone, classe et finesse du Poggio di Sotto, complexité du Grattamacco, et finale "alla grande" du Parusso.
Plaisir et émotion.
Si vous allez au GT (ouverture vendredi à 10H30), ne manquez pas de passer à ce stand, et n'oubliez pas Sandrone, Voerzio et autres transalpins de renom qui seront présents.
Federico Quercia, qui importe ces vins en France avait donc ajouté ce cru inconnu de Marco Parusso, un rouge traité en vendanges tardives. Il m'a beaucoup plu.