Après le petit-déjeuner buffet (très copieux, avec même une fontaine de chocolat!!) de l'hôtel Barcelo, on enfourche les vélos et on file vers le Palais d'Aiete.
On continue jusqu'à la pointe, en passant devant le funiculaire du Mont Igueldo (2.60€ aller-retour, 7j/7 10h-19h/22h, toutes les 15mins) qui monte au Parc d'Attraction (de 11h30-coucher soleil les WE en hiver, 7j/7 Pâques, juillet au 14 Sept). Tout en haut, un hôtel 4* offre un panorama à couper le souffle!
Tous deux furent inaugurés le 25 août 1912. La Tour culmine à 184m au-dessus du niveau de la mer. En 1778, le consulat donostiar remplaça le phare de torche de bois résineux qui fonctionnait sur la muraille et construisit un fanal avec une luminosité suffisante pour atteindre 9 lieux, soit un des meilleurs d'Europe. Le phare resta inutilisable pendant les guerres carlistes. Le Parc d'attraction compte parmi ses installations quelques unes présentes lors de l'Exposition Universelle de Séville de 1929 (labyrinthe, montagnes russes & suisses...).Tout au bout de la promenade, on marque un long temps d'arrêt, face aux Peignes au Vent de 1977, sont une oeuvre d'Eduardo Chillida (1924-2002) en hommage au Docteur Fleming (découvrit la pénicilline).
Sculptées dans le fer, elles sont encastrées dans les rochers et pèsent chacune 10 tonnes. L'oeuvre de Chillida est présente dans une vingtaine de musées à travers le monde et en plein air comme ici, à San Seabstian, à Bilbao, au Japon, à Washington... Il fit ses études à Madrid et à Paris avant de s'installer à Hernani où il réalisa ses premières sculptures abstraites en fer forgé. Il sculpta aussi dans l'albatre, l'acier, le granit, le bois et le béton, reçu presque tous les prix existants et laissa ses oeuvres à travers le monde avant d'ouvrir sa fondation à Hernani en septembre 2000 en présence du couple royal d'Espagne et du chancelier allemand. Il mourut le 19 août 2002 à son domicile au Mont Igueldo, à quelques pas des Peignes au Vent! Il aimait jouer avec les ondulations, les vides et les volumes.
Au sol, lorsque les vagues frappent le parapet, l'air s'engouffre dans une série de tube, un peu comme dans un orgue. On reprend nos vélos et on file de l'autre côté de la plage, en longeant la concha, la piste cyclable longe toute la baie. On passe à côté du Palais Miramar qui fut construit de 1890 à 1893. La Reine Maria Cristina désirait construire une résidence pour ses étés à San Sebastian et décida d'acheter ces terres. Le projet fut méné par l'architecte anglais Selden Wornum. Le palais fut progressivement abandonné à partir de 1929 et fermé au public jusqu'en 1935. Le roi Juan Carlos I y étudia même avec son frère pendant 5 ans. De nos jours, le palais est utilisé pour des réceptions oficielles, des concerts, expos ainsi que les cours d'été de l'Université du Pays Basque. La Plage de la Concha doit son nom à sa forme de coquille qui se dit "concha " en espagnol. L'avancée des 2 monts de part et d'autre de la baie et la présence de l'îlot de Sta Clara au milieu sont une protection naturelle pour la plage = peu de vagues = comme à St Jean de Luz. L'amplitude des marées varient sur 600m, parfois, la plage à totalement disparue, les vagues viennent alors lécher le parapet. Saviez-vous que la promenade date des années 20 et que sa rambarde sculptée et peinte en blanc sont toujours présentes sur les magazines et cartes postales, elle est reconnaissable entre toutes. La promenade maritime est aggrémentée de Tamaris, fréquents sur les bords de mer, notamment sur la côte basque française. Ceux-ci furent offerts par l'Empereur du Japon lors de sa venu au début du XXs. Les tamaris sont des arbustes au feuillage léger et touffu qui résiste bien au vent et qui laisse d'ailleurs son tronc être torturé par lui. Sous la promenade au centre de la plage, furent aménagées des cabines pour que les gens ne se changent pas à découverts, sur la plage. Le 1er édifice du front de mer est l'Hôtel Londres et Inglaterra de 1865 qui était alors une résidence d'où la Reine Isabel I partit en exil en 1868. Devenu hôtel-palais, cet édifice accueillit le roi Amadée de Savoir lors de sa visite en 1872, il abrita le Casino Kursaal et fut transformé en hôpital pendant la Seconde Guerre Carliste. Vendu en 1902 avec vocation hôtelière définitive, il accueillit d'illustres hôtes tels Mata Hari, Toulouse Lautrec, Sissi...L'actuel Hôtel de Ville, autrefois Casino. Les travaux du casino débutèrent le 02 janvier 1882, on attendit le 01 juillet 1887 pour l'inaugurer. Lorsque l'on regarde cet édifice, on imagine facilement le sbouffées de fumée des cigares, les plumes des boas s'envolant au rythme des airs de polka et charleston. On imagine aussi les portiers accueillir les célébrités de l'époque : Mata Hari, Bolo Pacha, le roi Léopold de Belgique, le Sha d'Iran...L'interdiction du jeu en Espagne mit un terme aux années folles et au casino. L'édifice fut alors utilisé lors d'activités festives & culturelles, puis transformé en hôpital en 1924 pendant la Guerre contre le Maroc. Fermé au milieu des années 30, il dut attendre le 20 janvier 1947 (soit 65 ans après le début des travaux) pour que le bâtiment soit à nouveau occupé = il devint l'Hôtel de Ville de San Sebastian.
Lorsque l'on regarde le plan de la ville, on remarque le quartier Cortazar, les avenues rectilignes datent de 1863 et furent construites au-délà des anciennes murailles.
Sur la première partie du port, on achète 2 billets aller-retour pour l'île de Santa Clara (navette maritime de mi juin à fin sept 10h-19h; 3,60€/pers; toutes les heures) qui n'est pas reliée autrement au continent. L'île de Sta Clara s'élève à 48m au-dessus du niveau de la mer. Un petit bar-resto s'est installé à côté du ponton, un petit chemin fait le tour de l'île, menant à l'ancienne maison du phare de 1864. On raconte que le nom de l'île viendrait d'une ermite nommée... Clara au XVs. Au XVIIs, l'île dépendait des soeurs augustines du couvent de San Bartolomé. L'île fut convertit en léproserie quand des maladies infesctieuses ravageaient la ville. L'île fut cédée à la ville par l'Etat Espagnol.La Place du Guipuzcoa fut construite en 1877, jusqu'en 1907, la place était fermée par une grille et 8 portes qui étaient ouvertes de l'aube au coucher. les arbustes, les arbres, fleurs... furent données par la duchesse de Baulen et le Duc de Maudas. pendant les guerres carlistes, s'y tinrent des réunions de préparation.
Ce grand bâtiment est la Diputation provinciale de Guipuzcoa, de style classqiue avec ses colonnes corinthiennes & ses bustes représentants 5 personnalités guipuzcoanes : Urdaneta, Elcano, Oquendo, Lezo & Legazpi. Le 25 décembre 1885, une partie de l'édifice brûla mais fut reconstruit en suivant. L'état espagnole est organisé territorialement en communautés autonomes, chacune étant dotée de son propre organe législatif (Parlement) et éxécutif (Gouvernement). San Sebastian est le chef-lieu de la province du Guipuzcoa qui appartient à la région de l'Euskadi/Pais Vasco. Chaque province possède une Diputacion forale qui est chargé de domaines tels que l'économie, la culture, les travaux publics, l'urbanisme, l'environnement ou les sports, de collecter les impôts directs et indirects tout en ayant un organe de coordination fiscale.On termine notre escapade à San Sebastian par un peu de shopping, c'est la ville rêvée pour les shoppeuses, à peu près 450 boutiques de mode : Adolfo Dominguez, Zara, Mango, Bershka, Cortefiel, Springfield, Stradivarius, H&M, Desigual, Benetton, Timberland, Pepe Jeans, Clarks, Camaieu, Pull and Bear, Hugo Boss, Lowe, Levi's Store, Cilvetti... principalement dans Hondarribia Kalea, Bergara Kalea, Getaria Kalea, Avenida Libertad.
Dans le marché de la Bretxa, l'étage est consacré aux boutiques de marque comme Timberland,
Il y a le centre commercial San Martin, en plein centre-ville (Urbieta Kalea 9) avec Zara, Bershka & la Fnac sur plusieurs étages, et un autre avec un hypermarché Eroski en périphérie (centre Garbera, Garbera Zeharbidea) avec Zara, Mango, Bershka, Etam Lingerie, Promod, H&M....