Quoi qu'il en soit, l'exposition montre bien l'angoisse que traduisait le surréalisme face à la montée de périls mal compris avant-guerre puis les réactions diverses et variées des milieux artistiques français, de la pure et simple collaboration à la résistance totale, peu fréquente pour la première, très rare pour la seconde. Entre les deux, un peuple qui s'employait à survivre et ne put pas faire grand chose, l'aurait-il voulu, pour les étrangers présents sur son sol et qui furent les principales victimes de la furie germano-nazie. Cette fois, je l'ai dis.
Appréciez toutes ces oeuvres magnifiques et poignantes, avec une mention particulière pour la série des otages de Fautrier, une pure merveille d'expressionnisme abstrait.
Non loin de là, à Guimet, le thé infuse dans tous ses récipients, boisson d'harmonie et de raffinement qui fut prétexte à la fabrication de merveilleux objets et au développement des échanges entre l'Orient et l'Occident. La révolution de la porcelaine et les subtilités des noeuds des Geishas et des courtisanes, lacés dans le dos pour les premières, sur le ventre pour les secondes : on redécouvre tant de chose en humant le parfum de cette feuille merveilleuse. Un petit détour devant les estampes et peintures d'Hokusaï, dans la rotonde du deuxième étage, n'est pas sans intérêt.