En attendant ce soir le cinquième dîner de notre Club Grands Crus au Bristol où Claudio Tipa présentera, en primeur du Grand Tasting ses vins qui seront présents au GT (ColleMassari, Grattamacco, Poggio di Sotto), quelques beaux vins dégustés chez nos amis restaurateurs parisiens.
Il n'y a que Alain Pégouret (Le Laurent) pour offrir une telle palette de légumes Oui, de simples sardines, mais apprêtées de cette façon : miam ! Une pure merveille ! Probablement le benchmark de la Maison Bouchard Père et Fils Je sens que l'année 2013 sera très germanique : bien triste de savoir qu'en France, on n'est vraiment pas assez curieux de déguster ces splendides vins teutons ! Version Pégouret du lièvre à la royale. Un must d'automne. De ma vie, jamais dégusté un Pithiviers aussi goûteux. Un sommet de Christian Moret, le chef de LasserreS'il a un service "traiteur", pour les fêtes de fin d'année, ce sera votre joyau !Voilà une maison historique où officient une brigade de salle et une brigade de cuisine d'un niveau exceptionnel. Non seulement on y ressent des équipes soudées et sachant recevoir à la perfection, mais Antoine Petrus (GJE), le jeunot directeur de Lasserre (il n'a pas 30 ans !!!) a su continuer et mettre à jour un style qui est unique à Paris. Il y aura plus de cinéma au V du George V ou dans les *** parisiens, mais ici - et ce doit être certainement la même chose au Taillevent - on vous chouchoute sans obstentation, avec classe, et vous passez une soirée simplement magique. Bon : il faut casser sa tirelire, mais franchement, ça vaut le coup pour qui aime bacchus et comus.Et cerise sur le gâteau, Monsieur Louis, qui fut l'âme de cette maison du temps de Monsieur Lasserre (un des fondateurs de Tradition & Qualités), et après son décès, était là avec des amis. On a évoqué la scène du film de Sautet - Garçon - où Fresson invite son personnel pour un dîner dans cette maison au plafond ouvrant. Une folle journée de tournage pour 2 minutes de film : un souvenir majeur, du temps des grandes heures :-)
N'étant pas du tout un amateur classique de Champagne, j'ai demandé à Antoine de nous servir un champagne "vineux". Ce 1979 est largement au-delà de l'attente : une magistrale démonstration de ce que peut devenir avec le temps un champagne de référence. L'exemple parfait de ce qu'on ne choisit pas soi-même et donc l'exemple parfait de suivre l'avis d'un connaisseur. Apporté par mon invité, servi à l'aveugle, là encore un cru dépassant les simples plaisirs pour être un vin d'émotion. Un soyeux, une élégance, une rondeur, une palette aromatique de pur bonheur. Certes, la finale est un peu courte, mais ce 2004 est une merveille de Savoie qu'il vous faudra déguster si l'occasion se présente à vous. Soyons simple : un vin unique à nul autre pareil. Le nez est envoûtant, la bouche complète : une pure merveille d'Helvétie. Découvert à Vienne par Antoine Petrus, mis in petto sur la carte du restaurant, un cru qui montre avec excellence que l'Autriche, comme l'Allemagne d'ailleurs, peut produire des rouges bien loin des standards internationaux et sachant garder une typicité sans aucune concession. Une beauté. Bon : nous étions 3, à pied, et il n'était pas question de ne pas céder à finir une soirée rare avec ce monument qui fait courrir aussi bien Olivier Poussier et LPV, tous deux amateurs forcenés de cette Chartreuse d'anthologie.Une boisson d'homme, je ne dis que ça ! Un chef patissier (une chef) qui a compris à quel point les excès de sucre sont inutiles : une fraîcheur parfaite. Deux soirées magiques où l'on fêtait des événements privés justifiant parfaitement ces moments qui sont des parenthèses nécessaires dans une vie quand même agitée, et un contexte quotidien pas tellement folichon.