Mais d’abord, qu’est-ce que c’est qu’un Wii « mini » ? Vaut-il la peine de célébrer que nous serrons les seuls à l’avoir ? Et, d’ailleurs, pourquoi il n’y a que le Canada qui l’aura ? Est-on des rats de laboratoire pour la division de ventes de chez Nintendo ?
La première question est facile à répondre. La Wii « mini » est une console bon marché (99 dollars américains), plus petite, qui vous permet de jouer vos jeux Nintendo. Le seul souci, c’est que la console ne dispose pas de connectivité en Internet. C’est la raison pour laquelle elle est moins chère, aussi bien que sa lignée un peu grossière comparée avec son ainé.
Car la Wii « mini » semblerait une console pour enfant, acheté dans un magasin de jouets pour les moins de dix ans. Elle est rouge et noire, avec une couleur matte qui ne cache aucunement le fait qu’elle est faite en plastique.
Plus embêtant est le lecteur de disques, qui n’est pas le lecteur automatique normal qui s’active lorsque vous glissez le disque dans une fente. Non, la Wii « mini » est vieille école, avec une partition qui s’ouvre au-dessus pour placer le disque manuellement dans le lecteur.
En tout cas, on ne peut pas tout avoir pour 99 dollars américains. C’est pourquoi la Wii « mini » vous réduit aux jeux de Nintendo sur disque, car elle n’est pas compatible avec le Game Cube. L’entreprise affirme qu’il y a environ mille-trois-cents jeux pour Wii en Canada, donc tout n’est pas perdu.
Alors, pourquoi le Canada ? Nintendo n’a pas répondu directement à cette question. Parce que l’entreprise ne chôme pas, avec trois-cent-mille consoles Wii et quatre-cent-mille Wii U vendus la semaine dernière.
Néanmoins, nous pouvons spéculer que le fait de ne pas intégrer la connectivité en ligne pour la Wii « mini » aurait été fatal aux États-Unis, tandis qu’ici, Nintendo semble penser que cela nous intéresse moins. Par exemple, NetFlix, le système de visionnage de films en ligne, a été utilisé à hauteur de 25% de commandes totales depuis la Wii. Pour le Canada, l’entreprise est moins enthousiaste, allant jusqu’à dire que le Canada a « un service d’internet digne du troisième monde » (aïe !), et que cela affecte l’usage de NetFlix.
Nous verrons bien comment le marché canadien accueil cette nouvelle console à très bas prix. Car les consoles XBox et Playstation coutent 250 dollars américains en moyenne, et les autres développeurs ne semblent pas avoir de plans pour la production de consoles moins chères. Ainsi, même sans la compatibilité Game Cube, sans internet et sans un lecteur de disques automatique ; avec sa finition un peu rude et ses couleurs peu fines, il est fort probable que Nintendo soit la seule entreprise à proposer une console à moins de cent dollars américains.
Il reste à savoir si le public plébiscite la Nintendo « mini ».