Installée à Bujumbura, capitale du Burundi, initiée à la langue swahili, elle prend le temps qu’il faut pour témoigner de ce qu’elle voit. L’exposition présentée à la MJC Roguet de Toulouse montre la relation de Francine et de sa fille Bella qui ne se retrouvent que pendant les vacances. Francine, après la mort de son mari, a été mutilée par son beau-frère qui lui a coupé les deux avant-bras. Depuis, elle a perdu toute autonomie. Les photos provoquent d’abord une gêne : que suis-je en train de faire ? qu’est-ce que ces photos me disent de moi ? Et puis, c’est effectivement la relation de Francine avec les femmes, avec sa fille, qui s’impose. La photographe est elle-même dans une forte relation de confiance. Elle dit de ces femmes qu’elle photographie : «A la base, ces femmes sont des victimes, c’est indéniable avec tout ce qu’elles ont vécu. Mais ce n’est pas comme cela qu’elles se voient. Bien au contraire. Quand je leur montre les clichés, elles me disent : « "Garde celle-là, garde la force, la fierté." Car elles sont fières de ce qu’elles accomplissent, malgré tout.» Les dessins qui accompagnent les photos témoignent de cette force, de cet espoir.
L'exposition s'est finie le 16 novembre mais vous pouvez atteindre le site de la photographe en cliquant sur l'affiche.