02/04/2008
Sacyr et Eiffage
La Cour d'appel de Paris rejette l'obligation d'OPA de Sacyr sur Eiffage.
En apparence une telle décision est à l'avantage de Sacyr. Pourtant concernant les affaires boursièresle calendrier est de la plus haute importance.
Sacyr doit de toute façon accumuler plus de titres Eiffages pour prendre le contrôle de la société. Aujourd'hui personne sur le marché ne voudrait d'une offre en titre de Sacyr. De la même façon on peut se douter que la société aurait bien de la peine à réunir les montants nécessaires via un appel aux banques. Donc Sacyr reste collée avec sa participation acquise au sommet de la vague et le management d'Eiffage conserve son indépendance.
Le moment est passé ou Sacyr pouvait penser prendre le contrôle de la société. Comme on a de la peine à croire que l'AMF ait méconnue la jurisprudence de la cour d'appel on doit plutôt penser qu'elle s'attendait à être désavouée. Le répit offert à Eiffage aura permis au "marché" de se rendre compte des dangers qu'il y avait à échanger le papier Sacyr contre celui d'Eiffage.
La défense de Roverato s'est avérée un modèle du genre, elle n'aurait pas été possible sans le concours des autorités de la place. Qui a dit que la place de Paris n'existait que dans les discours ?
Auteurs: Eric Grémont
Entreprises liées: Eiffage , Sacyr