Magazine Amérique du nord
En 2010, l’Afrique du sud inquiétait également avec son taux d’homicide qui demeure l’un des plus élevés dans le monde. Finalement, l’épreuve s’était déroulée sans incident majeur. Le Brésil ne présente guère de garantie dans ce domaine malgré les efforts du gouvernement brésilien et des polices fédérales d’éradiquer le trafic de stupéfiants dans les plus grandes favélas de Rio et de Sao Paulo.
Depuis quelques semaines, une vague de criminalité sans précédent fait rage à Sao Paulo. En un peu plus d’un mois, plus de 300 personnes ont été tuées par balles. En tout, ce sont 90 policiers et 260 civils qui ont été assassinés alors que les autorités de la ville essaient d’endiguer les règlements de compte entre trafiquants de drogue. Bien souvent, ce sont les chefs de ces gangs, emprisonnés, qui commanditent les meurtres depuis leurs cellules. Hier, Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA, n’a pas caché son inquiétude : « Nous sommes en train d’assister à la résurgence de la violence et la criminalité à Sao Paulo. Ce n’est pas bon pour l’image du Brésil ni pour les touristes qui ont envie de venir assister à la compétition. »
A ce sujet, Valcke estime que le Brésil manque d’infrastructures pour recevoir les supporters étrangers qui devraient être autour de 500 000 pendant le mois de compétition. « Dans une des villes hôtes, nous avons un stade de 45 000 places alors que le nombre de chambres d’hôtels disponible ne dépasse pas 17 000. Nous devons trouver des solutions. Je pense que le Brésil et le comité d’organisation sont capables de les trouver. » Le Brésil va dépenser plus de 10 milliards d’euros afin de disposer de nouvelles infrastructures pour la coupe du monde 2014. Cela inclut la construction des 12 nouveaux stades, des nouveaux aéroports et terminaux ainsi que la mise en service de nouvelles lignes de bus.
René Lanouille