Un cardinal italien a été déclaré à titre posthume « Juste parmi les nations ». Il s’agit de la plus haute distinction décernée par Israël à ceux qui ont sauvé au péril de leur vie des Juifs pendant la Shoah. Décédé en 1961, Elia Angelo Dalla Costa était archevêque de Florence pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon le Mémorial Yad Vachem, il a mené de front le sauvetage de centaines de Juifs, 300 ou 400 au moins, encourageant la participation du clergé aux opérations de sauvetage. L’archevêque a recruté des sauveteurs au sein du clergé, rédigé des lettres qui ont ouvert à ses auxiliaires les portes des monastères et des couvents et leur ont permis d’aller implorer leurs responsables d’abriter des Juifs.
Un homme de prière qui agissait au nom de la charité évangélique
Selon un de ses biographes, le cardinal Dalla Costa était avant tout un homme de foi et de prière, un homme de Dieu qui a fait preuve d’un extraordinaire courage intérieur. Dès 1939, lors de la visite d’Hitler à Florence, il ferma le palais épiscopal et refusa d’exposer les drapeaux italien et allemand. A plusieurs reprises, il éleva sa voix pour condamner les lois raciales et la pratique de la torture, au nom de la charité évangélique. Il a lui-même hébergé des Juifs en fuite dans son palais pendant de brèves périodes, le temps qu’ils trouvent des endroits sûrs.
En mars dernier deux religieux français ont été reconnus comme « justes » par Yad Vashem : le père Joseph Caupert, décédé en 1951 et sœur Marie-Emilienne âgée de 82 ans. Pendant la guerre, ils avaient caché des enfants juifs dans un couvent qui servait aussi de refuge à la Résistance.