Une technique de communication bien connue consiste à lancer
des idées pour voir si l’opinion leur est favorable. L’annonce de la
nationalisation de l’usine d’ArcelorMittal en est-elle une illustration ?
Arnaud Montebourg se demande-t-il si le libéralisme n’a pas du plomb dans l’aile ?
Si l’opinion mondiale ne serait pas prête pour autre chose ? Si les
fameuses forces du marché, si terrifiantes, existent vraiment ? (Pour le
reste, l’affaire pourrait être foireuse.)
Toujours est-il que la droite semble lui donner raison. MM.Guaino,
Borloo et Breton, au moins, si j’en crois France Culture. Ce qui est curieux en
ce qui concerne les deux derniers, qui me semblent devoir leur fortune au
mouvement libéral passé. (Il faut aussi leur ajouter M.Bayrou.)
Quant au maire de Londres, il utilise peut-être le même
procédé. Il
nous crache à la figure notre passé de sans-culottes. Ce qui est toujours
du meilleur effet dans la haute société anglaise. Là aussi la cohérence est
faible. Car ça fait belle lurette que l’Angleterre a
nationalisé des banques (quant à Obama il a nationalisé GM). D’ailleurs,
elle a étêté son souverain bien avant nous.
Mais l’Angleterre n’a jamais cessé d’être perfide. La
nouveauté est peut-être que la France tente de donner de la voix.