J’aime quand la musique des chansons s’accorde aux paroles, et je trouve cet accord dans les chansons d’Amélie les Crayons. Ses « vents de brume » où elle aime se perdre nous font aussi perdre pied, mais avec elle, on cherche même si « on (nous) dit que l’océan est loin d’ici ». Tantôt elle nous entraîne à « voyager léger », sur un fil, sur le sable. Et « les manèges tournent, tournent en rond ». Tantôt elle « attrape la vie avec les fils » de sa balançoire et ça monte et ça descend et ça balance. « Allez les filles courage, ce canot de sauvetage s’appelle liberté. » et puis on « fabrique des montgolfières ». Elle invite à aller « à l’océan pour s’embrasser dedans » et « redevenir poisson ». Et c’est beau quand elle dit « dessous » en montant la voix. « Je voudrais tous les jours trouver ça doux », courir « loin de la haine », aller « à la ville vendre mon fil », celui qui court d’une chanson à l’autre, celui de la funambule, de la balançoire, de l’amitié.