Le Mexique aussi se transforme. Les Chinois devenant chers, les industries qui veulent alimenter les USA s’installent chez lui. D’où croissance forte, arrêt de l’émigration. Mais aussi baisse du taux de fécondité (au dessous de celui des USA, dans dix ans). Malheureusement, le parti gouvernemental serait corrompu. La faille de la démocratie américaine est l’argent. Beaucoup de fonctions y étant électives, et se faire élire demandant beaucoup d’argent, ceux qui en ont, ont le pouvoir de faire la pluie et le beau temps. A mon avis, c’est surtout préoccupant en ce qui concerne la justice. Quant à l'élection présidentielle, les deux partis s’équilibrent. (Bien qu'ils doivent tout de même se plier aux désirs des gros donateurs.)
Europe de l'Ouest. La Catalogne va-t-elle quitter l’Espagne. Pour l’éviter, le pays pourrait devenir plus ou moins fédéral. Mais je n’ai pas compris en quoi cela résoudrait les problèmes économiques de l’ensemble. En Italie, le résultat des prochaines élections est imprévisible, mais M.Monti devrait continuer à la gouverner. L’avenir de l’UMP est tout aussi brouillé. (Victoire de Sarkozy ? ce dont je doute.) Les Allemands sont aux prises avec leurs néonazis, et l’Angleterre voit son salut dans le Commonwealth. Les crises ressuscitent les vieux démons ?
Changement dans l’industrie. La production des pays riches augmente. Et la composition de l’emploi se transforme. Il glisserait de l’usine aux services liés à l’industrie, et à la fabrication de machines. Chez HP, tout va mal, sauf le logiciel. Et ses acquisitions semblent malheureuses. « Au troisième trimestre, HP a réduit de 8md$ la valeur d’EDS, un vendeur d’équipements et de services acheté en 2008 pour 13,9md$, plus 1,2md$ pour Compaq, un fabricant de PC. » Quant à Autonomy, le chiffre serait de 8,8md$ (sur 10,3md$). Pour la voiture et l’avion, le temps du sans pilote arrive à grands pas. La technologie qui le permet servira, pour commencer, à aider les pilotes humains.
Théories économiques. Pendant longtemps on nous a enjoints de ne penser qu’aux intérêts de l’actionnaire. Aujourd’hui, on dit que c’est dangereux. Mais, curieusement, The Economist nous demande de continuer sur la même voie, les alternatives ne conduisant à rien de mesurable… De manière plus profonde, peut-être, le journal pense que ce n’est l’indicateur, en lui-même, qui est en faute, mais la façon dont les dirigeants l’ont employé. « Le problème n’est pas que les investisseurs sont des idiots, mais que les dirigeants le croient. » Un résultat mesuré sur eBay : en moyenne, il rapporte plus de ne pas masquer les défauts d’un produit que de faire le contraire… Et, pour une raison inconnue, fixer un salaire minimum serait bon pour l’économie et pour l’emploi, et réduirait les inégalités salariales. C’est contrintuitif. Et c’est tout ce que j’ai retenu de The Economist, cette semaine.