The Economist voit le conflit Israélo-palestinien sous un
angle inhabituel. La politique belliciste de M. Netanyahou a réussi. Israël se
porte mieux, et ne reçoit quasiment plus de missiles. Le pouvoir de nuisance de
l’Iran baisse depuis les troubles en Syrie. Parce que le Hamas a pris le côté
de l’opposition syrienne, et que le chemin vers le Hezbollah est coupé. Et les
nouvelles démocraties arabes sont trop préoccupées par leurs problèmes pour
aider la Palestine. Mais,
le Hamas pourrait avoir le temps pour lui, d’autant qu’il sera difficile, pour
Israël, de maintenir une enclave palestinienne privée de droits au sein d’une
région devenue démocratique. Bon moment pour un changement ?
Le Mexique aussi se transforme. Les Chinois devenant chers,
les industries qui veulent alimenter les USA s’installent chez lui. D’où
croissance forte, arrêt de l’émigration. Mais aussi baisse du taux de fécondité
(au dessous de celui des USA, dans dix ans). Malheureusement, le parti
gouvernemental serait corrompu.
La faille de la démocratie américaine est l’argent. Beaucoup
de fonctions y étant électives, et se faire élire demandant beaucoup d’argent,
ceux qui en ont, ont le pouvoir de faire la pluie et le beau temps. A mon avis,
c’est surtout préoccupant en ce qui concerne la justice. Quant à l'élection présidentielle, les deux partis s’équilibrent. (Bien qu'ils doivent tout de même se plier aux désirs des gros donateurs.)
Europe de l'Ouest. La Catalogne va-t-elle quitter l’Espagne. Pour l’éviter, le
pays pourrait devenir plus ou moins fédéral. Mais je n’ai pas compris en quoi
cela résoudrait les problèmes économiques de l’ensemble. En Italie, le résultat
des prochaines élections est imprévisible, mais M.Monti devrait continuer à la gouverner. L’avenir
de l’UMP est tout aussi brouillé. (Victoire de Sarkozy ? ce dont je
doute.) Les Allemands sont aux prises avec leurs néonazis, et l’Angleterre voit
son salut dans le Commonwealth. Les crises ressuscitent les vieux démons ?
Changement dans l’industrie. La production des pays riches
augmente. Et la composition de l’emploi se transforme. Il glisserait de l’usine
aux services liés à l’industrie, et à la fabrication de machines. Chez HP, tout
va mal, sauf le logiciel. Et ses acquisitions semblent malheureuses. « Au troisième trimestre, HP a réduit de 8md$
la valeur d’EDS, un vendeur d’équipements et de services acheté en 2008 pour
13,9md$, plus 1,2md$ pour Compaq, un fabricant de PC. » Quant à
Autonomy, le chiffre serait de 8,8md$ (sur 10,3md$). Pour la voiture et l’avion,
le temps du sans pilote arrive à grands pas. La technologie qui le permet
servira, pour commencer, à aider les pilotes humains.
Théories économiques. Pendant longtemps on nous a enjoints de ne penser qu’aux
intérêts de l’actionnaire. Aujourd’hui, on dit que c’est dangereux. Mais, curieusement,
The Economist nous demande de continuer sur la même voie, les alternatives ne
conduisant à rien de mesurable… De manière plus profonde, peut-être, le journal
pense que ce n’est l’indicateur, en lui-même, qui est en faute, mais la
façon dont les dirigeants l’ont employé. « Le problème n’est pas que les investisseurs sont des idiots, mais que
les dirigeants le croient. »
Un résultat mesuré sur eBay : en moyenne, il rapporte
plus de ne pas masquer les défauts d’un produit que de faire le contraire… Et,
pour une raison inconnue, fixer un salaire minimum
serait bon pour l’économie et pour l’emploi, et réduirait les inégalités
salariales. C’est contrintuitif. Et c’est
tout ce que j’ai retenu de The Economist, cette semaine.