Le CAC 40 se maintient sur les 3500 points

Publié le 26 novembre 2012 par Actubourse

L'indice français a repris son souffle aujourd'hui, après cinq séances de hausse consécutives…

(DR)

 

  LA TENDANCE

Après avoir rebondi de plus de 5% la semaine dernière, le CAC40 a repris son souffle ce lundi, finissant en baisse de 0,79% à 3.501 pts. Les ministres des Finances de la zone euro, la BCE et le Fonds monétaire international (FMI) se réunissent une fois encore aujourd'hui à Bruxelles, afin de trouver un accord sur les prochaines mesures à prendre vis-à-vis de la Grèce. Par ailleurs, les discussions autour du "fiscal cliff" ont repris outre-Atlantique, après les fêtes de Thanksgiving. Wall Street s'affiche également dans le rouge pour le moment, pénalisé par quelques statistiques macroéconomiques décevantes.

ECO/DEVISES

L'indice national d'activité de la Fed de Chicago pour le mois d'octobre 2012 est ressorti très décevant, négatif de -0,56, contre un consensus de place logé à +0,18 sur la période. Une lecture négative de cet indicateur d'activité des Etats-Unis signale une croissance "inférieure à la tendance".

L'indice d'activité manufacturière régionale de la Fed de Dallas pour le mois de novembre 2012, publié par erreur avec un peu d'avance, est ressorti négatif de -2,8 points, très nettement inférieur au consensus de place, puisque les économistes anticipaient une lecture positive. L'indice était par ailleurs positif de 1,8 point en octobre.

Pour résoudre la crise de la dette grecque, les Européens s'orientent vers une réduction substantielle des taux d'intérêt et un rachat de dette par la Grèce. En revanche, "une décote" (effacement d'une partie de la dette) ne fait pas partie du plan envisagé par l'UE, a indiqué un des membres du directoire de la BCE, Jörg Asmussen, au quotidien allemand 'Bild'. Le point d'achoppement des discussions a jusqu'ici porté sur cette fameuse décote, prônée par le FMI mais fermement rejetée par Berlin notamment. Si cette idée est définitivement abandonnée, un accord sera possible ce lundi, ont fait savoir la semaine dernière la Chancelière allemande, Angela Merkel et le président de l'Euroroupe, Jean-Claude Junker. Le temps presse car le déblocage de la prochaine tranche du plan d'aide à la Grèce, dont le montant total s'élève à 44 milliards d'euros, est conditionné à cet accord. Le versement a déjà pris beaucoup de retard alors qu'Athènes est toujours menacée de faire faillite.

Les premiers chiffres relatifs au "Black Friday" montrent que les américains n'ont pas hésité à consommer malgré un contexte économique peu favorable. Selon la "Nationale Retailer Federation", les ventes ont progressé au cours du week-end de 13% sur un an à 59,1 Mds$, un record. Une hausse néanmoins inférieure à celle de 16% enregistrée l'an passée. Les ménages ont dépensé en moyenne 423$ contre 398$ l'année dernière et la fréquentation des magasins est en hausse de 3,5% sur la seule journée de vendredi. Mais ce sont les ventes en ligne qui ont encore une fois bénéficié de la frénésie d'achat des américains. Sur la seule journée de vendredi, les ventes sur Internet auraient ainsi bondi de 26% sur un an, dépassant pour la première fois le seuil du milliard de dollars, à 1,04 Md$, selon le cabinet spécialisé Comscore.

Sur le marché des changes, l'Euro vaut désormais 1,3000$. Du côté du pétrole, le baril WTI ressort à 100$ et le Brent s'affiche à 100$.

VALEURS EN HAUSSE

* Trigano gagne 5,3%. Le groupe a mis la main sur SEA, un fabricant italien de camping-cars basé à Poggibonsi dans la province de Sienne. L'entreprise, qui emploie 365 personnes, a vendu au cours de l'exercice 2012 environ 3.200 camping-cars sous les marques McLouis, Elnagh et Mobilvetta pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 130 millions d'euros. Le groupe est en difficultés depuis 2006, en raison principalement de la baisse du marché italien du camping-car, d'un niveau d'endettement très élevé contracté à des conditions financières peu compétitives et d'une instabilité du management. Outre un renforcement des parts de marché de Trigano, cette acquisition permettra d'engendrer de nombreuses synergies (achats, industrielles et commerciales) qui devraient plus que compenser le déficit d'exploitation actuel de SEA. L'impact de cette opération sur l'endettement net consolidé de Trigano est estimé à environ 15 millions d'euros.

* Air France KLM monte de 5% alors que le broker Oddo a publié une note à l'achat en visant un cours de 8,50 Euros.

* Vallourec monte aussi de 2,1% et continue ainsi sa remontée, désormais au-dessus des 38 Euros.

VALEURS EN BAISSE

* ArcelorMittal (-2,8%). "Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu'ils n'ont pas respecté la France". Les propos du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg ont "extrêmement choqué" la direction d'ArcelorMittal, qui s'est confiée au journal 'Le Monde'. Le PDG du groupe, Lakshmi Mittal, "préfère pour l'heure croire que ces propos n'engagent que le bouillonnant ministre", écrit le quotidien, dans son édition datée du 27 novembre.

* Lafarge trébuche de 2,4%, le numéro un mondial du ciment pâtissant de la situation en Egypte où la contestation s'est intensifiée ce week-end contre un décret renforçant les pouvoirs du président Mohamed Morsi. Le président égyptien doit rencontrer dans la journée des membres du Conseil supérieur de la magistrature pour tenter de désamorcer la crise déclenchée par la publication du décret élargissant les pouvoirs du chef de l'État.

* Schneider Electric recule aussi de 2,2% après plusieurs séances de rebond.

* BNP Paribas perd 1,8% avec Société générale (-2,5%) et Crédit Agricole (-2,6%). Après la décision des Etats-Unis de reporter l'application des règles dites "Bâle 3", les banques européennes réclament à leur tour un moratoire ! Leur fédération représentative en Europe, la FBE, a ainsi envoyé une lettre le 21 novembre dernier au commissaire européen Michel Barnier, lui demandant de repousser d'un an, à 2014, l'introduction de cette réglementation plus stricte en matière de fonds propres. Ces règles avaient été élaborées à la demande des pays du G20 après 2008 pour tenter d'éviter de nouvelles crises financières liées à des prises de risque excessives de la part des établissements. Bâle 3 les obligera ainsi à relever leur ratio de solvabilité "Core Tier 1" (fonds propres "durs" sur engagements) de 2% à 4,5% à partir de 2013, puis à 7% d'ici à 2019, voire à 9% pour les très grandes banques dites "systémiques".

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http://www.lerevenu.com/bourse/actualites/20121017507e6f8ccaa0b/la-seance-du-jour.html