Le panier de ponte pour aquatiques

Par Selectionsavicoles

LE PANIER DE PONTE POUR AQUATIQUES

Nous ne saurions trop insister sur l'impor­tance des paniers dont l'emploi en France est trop peu usité, alors qu'à l'étranger ils sont à la base de la nidification naturelle, et sont employés de façon intensive. Nous n'en vou­lons pour preuve qu'un exemple venant de Hollande, où, sur un étang d'environ 5 hec­tares, 400 paniers de ponte sont occupés chaque année !

Ces paniers, sont évidemment assez chers, mais leur rendement et leur longévité sont tels qu'ils sont rapidement amortis.

Certains de nos lecteurs penseront qu'il suffit, pour obtenir de bons résultats, de dis­poser d'un milieu favorable à la nidification, c'est‑à‑dire constitué de saules têtards, roseaux, arbustes, têtes de carex stricta (appelées aussi, suivant les régions, têtes de saffre, tignon ou bousin) émergeant de l'eau, bois inondés, etc. Nous leur affirmons qu'il n'en est rien et que l'adjonction judicieuse de pa­niers leur apporterait une augmentation cer­taine et très appréciable du nombre des nids.

En effet, un des gros avantages du panier de ponte est de faire accepter au couple ni­cheur la proximité d'autres oiseaux qu'il re­fuse lorsqu'il utilise un nid naturel. On peut donc obtenir une densité beaucoup plus forte et éviter l'élimination des nouveaux arrivants par les premiers oiseaux installés.

Un autre avantage du panier est la façon parfaite dont le nid est dissimulé et protégé, ce qui donne à la cane couveuse la quiétude et la confiance désirables. La conception du panier, qui comporte un seul orifice, permet à la couveuse de défendre ses oeufs très ef­ficacement contre tous les prédateurs.

Ces paniers peuvent être installés dans tous les complexes aquatiques naturels, que ce soit étang, tourbière, marais, cours d'eau, etc., mais une condition est essentielle : con­naître les différences de niveau d'eau qui seules pourront déterminer la façon de procéder. A notre connaissance, il existe quatre méthodes:

‑ à même le sol, mais à proximité de l'eau, sur les rives ou sur une lie. Dans ce cas, le panier sera fixé entre 4 piquets afin d'éviter qu'il ne roule. Toutefois, cette formule exige l'élimination radicale des renards et surtout des rats, ce qui est rarement possible ;

‑ en pleine eau, méthode certainement la plus employée car elle est la plus efficace. Le panier sera fixé à environ 30 cm au‑des­sus de la surface de l'eau sur 4 piquets dis­posés en croix, ou sur deux branches four­chues ;

-   sur radeau flottant, lorsque l'on redoutera des différences de niveau d'eau. Ce radeau pourra être un de ceux dont nous avons par­lé précédemment. Plus simplement, on aura recours à un dispositif moins important com­posé de trois planches et de deux piquets. La planche centrale, supportant le panier, sera fixée sur 2 planches transversales as­surant la stabilité de l'ensemble, le tout étant maintenu par les 2 piquets qui serviront de guides et permettront au radeau de monter et de descendre ; 

-   dans les arbres ; les bois inondés sont bien souvent d'excellents lieux de nidification et nous ne saurions trop con­seiller d'y déposer des paniers à une hau­teur suffisante au‑dessus du niveau de l'eau. Ils seront fixés soit sur des branches four­chues, soit ligaturés à même le tronc.

Nous Insistons sur le fait que l'orifice de ces paniers doit, dans tous les cas, être orienté au sud, détail qui est une con­dition essentielle de réussite. Enfin il est souhaitable d'en garnir l'intérieur avec de la paille fine ou du foin. Il est aussi possible de remplacer ces paniers en utilisant soit de vieux bidons percés en dessous, soit des cageots à oranges, etc. Il est à noter que ces expédients ne seront valables que s'ils ne comportent qu'une seule issue.

Les paniers de ponte contribuent largement à la réussite

en matière de reproduction  chez certains aquatiques.

Ici des colverts.