Le phénomène de plus en plus grandissant a été mis à jour (ou à nu, c’est selon) par le Consultant Américain Dominic Basulto qui, dans son article « Meet the Urban Datasusual », décrivait ce geek comme l’équivalent numérique du désormais incontournable Métrosexuel.
Cet obsédé de la data (la donnée, vous l’avez compris), toujours connecté, affiche sans vergogne ses chiffres, ses scores, ses exploits online, et surtout utilise tous les outils à sa portée pour les faire connaître : mobile, tablettes, web… Rien ne lui résiste pour assouvir son désir non dissimulé d’exhibition virtuelle. En cela les nouvelles formes de diffusion d’infos en tous genres tels Tweetpic, Foursquare, Runkeeper… contribuent largement à construire ces égo (assumés) parfois sans commune mesure avec le réel !
Et tout y passe : son nombre de followers sur Twitter, d’amis sur Facebook, le contrôle de son poids, le traçage en temps réel de sa journée au cm près, ses humeurs, ses kilomètres parcourus à pieds à vélo à métro (tant qu’on y est) et allez, soyons fous, sa collection de petits chats en porcelaine.
C’est un mouvement sociologique qui met en lumière non seulement la dépendance au web mais aussi le narcissisme qu’internet engendre : caché derrière un écran, on expose dans les moindres détails sa vie à qui veut la voir (et parfois même aussi à ceux qui ne veulent pas !) « Je suis moi le nombril du monde, regardez-moi, j’adore ça »
Je finis sur une citation de Hal Varian, Chief Economist de Google qui a piqué au vif l’observatrice du monde de l’emploi que je suis :
« Le job le plus sexy des 10 prochaines années sera celui de statisticien »… Peut-être peut-on transformer un datasexuel en statisticien ? si c’est ton cas, ajoute notre mail dans ta BDD, tu nous intéresses !
Sources : GQ, Slate, Actu.net