Économie et société mettait en garde contre le risque de cercle vicieux quand à la stratégie adoptée par l’Union européenne pour traiter le problème. Chacun des peuples des quatre pays périphériques de l’Eurozone porte à présent ses dettes d’État comme Sisyphe son rocher. Heureusement, l’Europe veille, et pour sauver les États de la faillite, elle apporte des crédits supplémentaires.
88,2 % du PIB
Deux ans plus tard, les chiffres viennent malheureusement confirmer cette vision. Pire encore, la France pourrait bientôt rejoindre le groupe des mauvais élèves. La dette publique de la zone euro a continué d'augmenter au premier trimestre 2012 pour atteindre 88,2 % du produit intérieur brut (PIB) contre 87,3 % à la fin du quatrième trimestre 2011, selon les chiffres publiés lundi par l'institut européen de statistique Eurostat. En valeur absolue, la dette publique de la zone euro s'est élevée à 8 328,56 milliards d'euros, selon Eurostat.Dans l'ensemble de l'Union européenne, la dette publique est passée de 82,5 % à 83,4 % au premier trimestre 2012. Par pays, les ratios de dette publique/PIB les plus élevés ont été observés en Grèce (132,4 %), en Italie (123,3 %), au Portugal (111,7 %) et en Irlande (108,5 %), et les plus faibles en Estonie (6,6 %) et au Luxembourg (20,9 %).
Les vrais problèmes de la zone euro persistent :
- L’état des systèmes bancaires européens devant les pertes vraisemblables sur les plus de 2000 milliards d’euros engagés fans les bulles immobilières des États périphériques. L’Espagne pourrait bien devenir la tombe de certaines banques françaises et le Parthénon leur Mausolée, d’ailleurs la Pythie le sait bien... C’est l’équivalent européen des subprimes, c’est la phase européenne de la grande crise de la déréglementation sous la forme d’une crise bancaire majeure.- Les graves inégalités de compétitivité entre les pays de l’Eurozone. L’Allemagne réalise ses excédents commerciaux (135 milliards d’€ en 2009) sur les déficits commerciaux de la France (- 55 milliards d’€ en 2009), de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce, or l’Allemagne ne va plus vouloir prêter.