« Une bombe a retardement au coeur de l'Europe »
Selon la bible des néo-libéraux, la France est en train de périr. Offensive politique, bien sûr ; offensive idéologique surtout, et c'est évidemment cela le plus intéressant.
Dans l'esprit des dogmatiques du « marché tout puissant », du « marché Dieu », rien ne va en France, depuis fort longtemps d'ailleurs, depuis les trente glorieuses, en réalité depuis le fameux programme du Conseil National de la Résistance qui avait la prétention d'édifier un modèle social à la française. Cela, les idéologues ultras libéraux ne l'ont jamais digéré. Jamais...
La crise qui frappe le capitalisme financier, cette crise qui devrait les rendre modestes tant les peuples payent au prix fort leurs délires idéologiques et l'inextinguible cupidité de quelques financiers et banquiers, cette crise donc, dont ils sont les premiers responsables, leur permet a nouveau de cogner sur la France qui a eu l'outrecuidance d'élire un social démocrate a la place de Sarkozy (vous vous souvenez, c'est celui qui voulait organiser des "subprimes" à la Française pour que la France devienne un pays de propriétaires...). Il va donc falloir expier cet autre péché.
Alors rien ne va. Aucun effort de rigueur budgétaire ne sera jamais suffisant. Il faut tailler tant et plus, détruire le système de protection sociale, travailler plus pour gagner moins, faire exploser le montage des retraites, enrichir toujours plus les riches, puisque selon les théoriciens de The Economist, plus les riches seront riches, mieux la société se portera... et il y a, figurez-vous, beaucoup de gens qui pensent ça profondément... Si, si !
Mais quand en finira-t-on avec ces stupidités ânonnées d'un ton professoral par quelques prêtres et quelques cuistres dont le seul objectif est de saigner les peuples, de demander toujours plus d'efforts de la part de pays déjà exsangues, de prôner une politique toujours plus libérale et désastreuse pour les classes besogneuses les plus modestes...
Quand on regarde leur couv, c'est précisément à cela qu'appelle le si prestigieux et influent The Economist pour notre pays.
Et bien, voilà que contrairement à notre précédent monarque à la grande gueule mais aux petits bras, la France ne veut plus suivre comme un toutou les désidérata d'adeptes du capitalisme débridé : c'est plutôt une bonne nouvelle et un sacré changement en France par rapport à ce qui était pratiqué, et c'est un signe encourageant...
Notre pays a mieux supporté le choc de ces crises successives non pas grâce à Sarkozy comme il tente de nous le faire croire, mais grâce à ses lois sociales qui ont lui ont permis de mieux traverser les crises que les autres ! Ce pays, c'est le nôtre et il semblerait que cela déplaise fortement au couple Germano-Britannique de l'après Merkozysme...