Barbara nous a quitté le 24 novembre 1997 et pour se remémorer cette artiste atypique dans la discographie française ou la faire connaître aux plus jeunes, certaines radios comme France Inter, France Info ou Europe 1 lui ont consacrée plusieurs heures d’antenne.
Une silhouette inoubliable, fine et noire, un visage pâle avec de grands yeux toujours surlignés de noir et un nez crochu, La Grande Dame Brune pouvait évoquer une sorcière pour ceux qui se contentent des apparences. Sur scène, sa présence était légère, gracile et elle semblait effleurer le piano sur lequel trottaient ses longues mains. Grande et dégingandée Barbara donnait l’impression de chercher sans cesse son équilibre avec ses gestes un peu brusques et grandiloquents mais dès qu’elle chantait d’une voix feutrée ou puissante, elle imposait son univers qui n’avait rien de sombre même si elle parlait de la mort de façon récurrente (Mourir pour mourir…).
La grande dame brune était une poétesse qui traduisaient sa perception du monde tout en nuances et si les chansons qu’elles offrait à son public (Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous) étaient parfois graves (L’Aigle noir, Gôttingen, Nantes…) l’artiste ne manquait pas d’humour et savait même être un peu grivoise (Si la photo est bonne).
Ses chansons exprimaient une large palette de pensées et d’ émotions et elles les interprétaient avec un talent rare puisant parfois dans les textes d’autres chansonniers comme Jaques Brel, Georges Brassens ou George Moustaki par exemple et elle chantera même avec Johnny Hallyday!
Mercury/Universal sort un coffret de toutes ses chansons dont certaines sont inédites (350 titres) à réécouter et à découvrir pour le plus grand plaisir des oreilles et de l’âme.