Longtemps, Arsène Wenger a raillé le jeu de ses adversaires comme Stoke City, Blackburn (version Hughes) ou encore Bolton (version Allardyce), chantres actuels du « kick and rush » qui enchantait les supporters anglais dans les années 80, début des années 90. C’est un peu le visage de ces équipes-là et de cette époque presque révolue qu’a montré Arsenal samedi en début de soirée sur la pelouse de Villa Park face à Aston Villa. Il faut dire que le temps de chien, typiquement « So British » se prêtait à ce type de jeu. De quoi faire la Une du magazine « Back Pass » qui parle essentiellement du foot anglais à l’ancienne. Certes, Arsenal n’a pas joué que des longs ballons sur Olivier Giroud pendant toute la rencontre, mais le pauvre attaquant français, qui n’a pas été le plus mauvais de son équipe, semblait bien esseulé sur le front de l’attaque des Gunners pour tenter des déviations pour ses partenaires et afficher le mal-être général des Londoniens. Et ce n’est pas les Giroud entonné par les supporters sur l’air des Beatles qui ont changé la donne.
Décevants sur le plan offensif et le plan du jeu en général, les hommes d’Arsène Wenger ont montré leurs limites actuelles. Et le manager aussi ? Le remplacement de Giroud en fin de match par Coquelin, n’a pas été apprécié des supporters des Gunners qui ont lancé des « you don’t know what you’re doing » (vous ne savez pas ce que vous faites) à celui qu’il vénérait encore il y a quelques temps avec leur « Arsène knows » Mais que ce soit pour Ramsey (29e, 56e), Koscielny (43e) et Cazorla (47e), Arsenal a fait preuve d’un manque d’efficacité criant devant le but.
« Nous avons adopté notre jeu sur les forces de Giroud »
Et il a fallu un peu de chance à Arsenal pour s’en sortir avec le point du match sous la pluie battante de Birmingham quand Bannan trouvait la transversale de Szczesny dans le dernier quart d’heure d’une rencontre bien terne (78eme). Ce 0-0 n’arrange pas les affaires des Gunners dans la course au titre, non pardon, aux places de Ligue des Champions, seul véritable objectif réaliste pour Arsène Wenger et les siens. Incapables de s’imposer à l’extérieur depuis deux mois, Arsenal marque le pas et peuvent dire adieu au titre.
Seul Arsène Wenger a trouvé dans ce match ennuyeux de son équipe des raisons d’espérer : « Je pense que nous avions la place pour remporter cette rencontre mais nous avons manqué de précision dans le dernier geste. Nous avons eu tirer au but, mais nous n’avons pas cadré suffisamment. Nous avons une équipe offensive, nous avons joué avec trois attaquants. Mais cela ne signifie pas que vous allez marquer des buts à chaque fois. Le titre ? Pourquoi nous devrions paniquer. Nous devons avant tout nous soucier de notre jeu et de nos performances. C’est tout. Et nous concentrer sur le prochain match » a-t-il déclaré. Arsène Wenger, éternel optimiste….
Alors Arsenal est-il redevenu « Boring Boring » (ennuyeux, ndlr) ? Les déclarations d’après-match de Wenger concernant le jeu de Giroud et de ce qu’il attend de l’attaquant français font froid dans le dos à ceux qui ont toujours loué la qualité de jeu « barcelonesque » des Gunners : « Je crois que Giroud a les caractéristiques de l’avant-centre que j’aime en Angleterre. Il bénéficie d’un engagement complet, la capacité à gagner les ballons aérien et une attitude de combat. Il est probablement le meilleur que j’ai eu devant jusqu’ici. Nous avons adapté notre jeu sur les forces de Giroud. Lorsque vous balancez, vous pensez toujours que vous avez une chance de gagner le ballon de la tête alors qu’avant c’était une chance de contre-attaque » a-t-il conclu.
Et vous qu’en pensez-vous ? Arsenal est-il redevenu ennuyeux à voir jouer ? Laissez votre avis ci-dessous.