La presse et même l'opinion tombe sur le râble de l'UMP de la même manière qu'elle l'a fait pour le PS en 2008. C'est ça qui est drôle : quand un parti élit son principal représentant avec des scores très élevés, on évoque un score soviétique et quand on se rapproche du standard démocratique, c'est à dire 50/50 on entend que c'est l'anarchie.
Il est évident que dans un score très serré, personne n'a envie de jeter l'éponge tant la moindre voix compte. Souvenons-nous de la 1ère élection de Bush en 2000 contre Al Gore qui s'est faite sur le fil et avec des doutes persistants.
Fillon et Copé ne sont pas pires que Royal et Aubry quatre années avant.
En revanche, ce que l'on peut déduire de ces deux élections c'est qu'un parti n'est pas capable de gérer à 100% un processus de vote entièrement transparent et démocratique.
Je sais que cela coûte autrement plus cher mais je crois que la seule solution viable, à l'avenir, c'est de se payer un huissier par bureau de vote ou, au moins dans les départements "chauds". C'est ce qu'avait proposé le motodidacte dans les Alpes Maritimes avant le scrutin, et, à mon avis, l'UMP aurait mieux fait de l'écouter.
Je pense, malheureusement, que Fillon va payer cash ce score serrré. Les sondages le donnaient très propulaire au sein de l'électorat UMP et donc, beaucoup de journalistes, très inconsidérément, ou alors peut-être à dessein, ont fait comme si le corps électoral de l'UMP et sa base militante étaient deux choses semblables. Le décalage le dessert, et, tout auréolé de sa popularité et de sa stature d'homme d'État, il a hélas surtout montré qu'il ne pouvait rassembler tout l'UMP derrière lui. Je crois que 2017, c'est cuit pour lui, et j'en suis navré.