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Cauldron, Tomorrow’s Lost, en clair-obscur

Publié le 24 novembre 2012 par Laurent Gilot @metalincmag
Cauldron, Tomorrow’s Lost, en clair-obscur Le trio de Toronto a toujours eu les faveurs de nos colonnes. Il faut dire que l’on apprécie tout particulièrement la ligne « claire » qu’il a choisi et qui perpétue une certaine idée du heavy metal, bien loin des courants extrêmes devenus monnaie courante de nos jours. Un brin conservateur, certes, mais, en même temps, animé par l’envie de retrouver une certaine forme d’innocence perdue. Troisième du nom, « Tomorrow’s Lost » est donc le témoin de cette quête d'un Saint Graal pur et absolu. Entretien exclusif, à la veille d’une tournée européenne, avec les deux têtes pensantes de la formation.
En 2011, quels ont été les retours suite à la sortie de votre second album, “Burning Fortune » ? Jason Decay (basse-chant) : Les retours ont été très bons. Il faut dire que nous étions très satisfaits de ce second disque. Ian Chains (guitare) : L’album a été très bien reçu, les gens ont vraiment aimé les chansons et le travail effectué sur la production. A notre connaissance, nous avons de très bonnes critiques mais, ce n’est jamais une bonne idée de lire une chronique de ton album. En tout cas, comme le dit Jason, le principal était que nous soyons très satisfaits de ce disque.
Lors de l‘enregistrement de « Tomorrow’s Lost », quels ont été vos souvenirs les plus marquants ? Est-ce que le processus d’écriture et d’enregistrement était différent par rapport à vos deux autres albums ? Ian : En fait, les sessions studio de « Tomorrow’s Lost » se sont terminées il y a de cela 6 mois donc c’est encore assez frais dans nos mémoires. C’était assez semblable aux sessions de « Burning Fortune » car nous avions le même producteur, le même studio et le même matériel. Nous avons juste répété puis enregistré les chansons en live jusqu’à ce que nous soyons complètement satisfaits du résultat. Mais, effectivement, le processus d’écriture a été quelque peu différent. La plupart des chansons ont été écrites à deux puis répétées avec Jason à la batterie et moi à la guitare (ndlr : le groupe était temporairement sans batteur suite à l’intérim de Chris Steve du groupe canadien Aggressor). En général, nous savons ce qui fonctionne le mieux pour nous et nous nous en tenons à cette ligne. Jason : Pour nous, ce n’était pas une situation nouvelle. Par le passé, nous avons été, de nombreuses fois, tous les deux pour élaborer nos titres, en particulier lors de l’enregistrement de « Chained To The Nite » (2009). A chaque album, Ian s’implique de plus en plus dans le songwriting ce qui a, je pense, aidé notre son à s’affiner. Il a une sorte de filtre qui lui permet de ne pas garder les trucs merdiques ! (rires) Je pense que nos nouvelles chansons sont plus abouties et plus variées que par le passé.
Est-ce qu’il y a un concept derrière ce nouvel album ? Pouvez-vous nous en dire plus sur vos sources d’inspiration pour l’écriture des textes ? Jason : Ce n’est pas un concept album. Au sujet de nos textes, ils parlent de nos luttes personnelles et de ce combat quotidien avec la vie ou la mort mais, nous essayons de laisser ces sujets ouverts afin qu’ils puissent être interprétés selon la propre sensibilité de chacun. Le titre de l’album, je suppose, se réfère à notre manque d’espoir en l’avenir. Mieux vaut s’attendre au pire, n’est-ce pas ?!? Ian : Il n’y a pas de concept conscient autour de ce nouvel album. Si quelqu’un veut vraiment en déduire qu’il y a quelque chose de conceptuel, libre à lui de le faire. En tout cas, je te le confirme : il n’y a pas plus de concept dans « Tomorrow’s Lost » que dans nos précédents albums. De prime abord, nos paroles sont influencées par la vie de tous les jours en opposition à des histoires fantasmées. Cela permet aux gens de mieux s’identifier, de les interpréter à leur guise.
Parlons un peu de votre tournée européenne. Pourquoi avez-vous choisi comme visuel une guillotine ? Est-ce à cause de la perspective de jouer en France ? Ian : Effectivement, cette tournée va arriver très vite. Il y a une guillotine sur le flyer car nous allons trancher l’Europe en deux et envoyer une partie chez nous dans une boîte ! (rires) En fait, cela semblait être un bon visuel pour le flyer et des t-shirts. La guillotine a été influencée par un groupe de speed metal français (ndlr : Voir ADX et la pochette de l’album « Exécution » paru en 1985). Et, à propos de notre date parisienne, nous sommes très excités à l’idée de jouer là-bas ! C’est la première fois que l’on va se produire à Paris et cela nous motive vraiment de jouer dans la ville qui a vu naître Sortilège et Warning ! (ndlr : au moment où nous publions cette interview, la date parisienne n'est pas encore confirmée).
Jason : Ouais, je suis d’accord avec ce que Ian dit ! Puis, la guillotine est imposante et cool (ndlr : surtout qu’elle a été conçu en France). L’Europe devrait être honorée !
Quelles vont être les prochains rendez-vous pour Cauldron ? Jason : Eh bien, comme le disque vient de sortir chez nous, au Canada, nous allons essayer de tourner en Amérique du Nord au cours du printemps puis, par la suite, nous verrons si nous avons d’autres propositions de concerts. Si ce n’est pas le cas, nous allons répéter dans notre local et mettre au point quelques nouveaux morceaux.  Ian : Pour 2013, nous espérons vraiment pouvoir organiser notre propre tournée et, éventuellement, revenir en Europe pour les festivals d’été. Par la suite, nous travaillerons sûrement sur un nouvel album. C’est ce que l’on peut nous souhaiter de mieux !
Propos recueillis par Laurent Gilot Photo : DR
Cauldron, Tomorrow’s Lost (Earache – EMI) Sortie le 08 octobre 2012
Cauldron , Burning Fortune, audio video

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