Par Bernard Vassor
C'est dans la nuit, à l'occasion de la fête de la Vierge Marie du 15 août 1864, qu'un incendie a été déclenché par un feu d'artifice.
Le départ de la catastrophe fut la maison du chapelier Cance de la rue des Arènes qui est rapidement devenu la proie des flammes qui se sont propagées rapidement dans cette rue étroite, et les rue adjacentes : rue du Bélier, du Chaperon, Haut-Lansecot, Sault-de-Boeuf qui étaient plus étroites encore.
Comme il n’y avait aucun point d’eau, on dut recourir à la pompe de la rue Turgot. Mais le débit de cette pompe fut rapidement insuffisant, l’incendie se propagea et dévora la maison de monsieur Gandois, descendit sur le boulevard Sainte-Catherine et atteignit la rue de Monte-à-Regret, près de l’ancienne prison qui devait peut-être son nom à l’emplacement des bois de justice dans le passé ?
Après que toutes les maisons du boulevard Sainte-Catherine eussent pris feu, ce fut au tour de la rue du faubourg des Arènes d’être dévastée de fond en comble.
Il y eut plus de cent maisons détruites et deux mille personnes ont se sont retrouvées sans toit et sans ressources.
Les autorités municipales ont déclaré qu’il n’y avait eu aucun mort. Une collecte au profit des victimes a été entreprise à Paris.
En consultant le plan de la Ville de Limoges, j’ai constaté qu’il ne restait que peu de rues reconstruites, ou peut-être ont été rebaptisées. Peut-être qu’un érudit limougeaud serait en mesure de nous apporter des éclaircissements ?