La Matinale du 23/11 - Interview de Stéphane Le Foll
Ce 23 novembre sur Canal+, le ministre de l'Agriculture s'est exprimé sur l'avenir de la PAC, dans le cadre des négociations qui ont lieu en ce moment même à Bruxelles, pour le sommet européen du
budget européen de 2014-2020.
Les avancées sur le budget de la PAC sont «satisfaisantes» a déclaré le ministre de l'Agriculture; cependant il considère le résultat obtenu jusqu'à maintenant «insuffisant».
Après d'âpres négociations, le budget proposé cette nuit pour la PAC prévoit 8 milliards de plus qu'à l'origine. En effet, le projet initial prévoyait une réduction de 25,5 milliards d'euros dont
13,2 qui devaient affecter les aides directes et interventions sur les marchés, dont bénéficie principalement la France.
"Je pense qu'il faut encore progresser de dix milliards (d'euros)" a soutenu Stéphane Le Foll alors que les discussions doivent reprendre à midi.
Il y a un véritable progrès, preuve que la ligne défendue par François Hollande pour la France a été entendue.
Le ministre a rappelé que les dernières négociations avaient duré 6 mois sur fond de crises qui se succédaient; et d'ajouter : «si cette fois-ci on arrivait, la première fois où l’on en discute,
à un accord, ça serait un exploit.»
La France est mobilisée pour suivre son cap à long terme, comme l'a souligné Stéphane Le Foll :
Il faut être en capacité d’aller jusqu’au bout de la construction d’un budget et de se projeter sur des perspectives financières plus éloignées dans le temps parce que c’est
nécessaire, mais, en même temps, si on arrivait du premier coup, ça serait à mon avis quand même une première.
Les priorités défendues par la France à Bruxelles ne se résument pas seulement la PAC: c'est aussi les citoyens, les agriculteurs, la question alimentaire.
Le ministre est engagé sur la question des plans sociaux qui touchent notamment les laiteries de la Sarthe.
Comme pour la filière porcine ou avicole, l'enjeu c'est l'investissement : investir pour rénover «adapter notre outil de production, franchement».
Il a conclu :
Je verrai les préfets bientôt, pour faire en sorte qu’on soit les premiers à flécher l’épargne qui a été mobilisée au travers de la Banque Publique d’Investissement, et voir ce
qu’on a obtenu avec la Banque Europe d’Investissement.
Source : PS