Test : monter vos vidéos avec la suite PowerDirector 11

Publié le 23 novembre 2012 par Photogeek

Voilà déjà quelques années que la vidéo a débarqué dans nos APN. Cependant celle-ci a réellement fait un bon avec l’arrivée des premiers reflex comme le Canon EOS 5D. Cela fait déjà un peu plus de 4 ans. Au départ, réservé aux appareils plutôt haut de gamme, elle s’est progressivement démocratisée au point qu’on la trouve aujourd’hui dans tous appareils photo. Mais ce qui a été surtout remarquable avec la qualité proposée par le Canon 5D, c’est que « presque » tout le monde a eu accès à une qualité vidéo cinéma. Souvenez vous du film Reverie de Vincent Laforet. Il serait du coup dommage de se priver d’une telle possibilité.

Cependant l’appareil ne fait pas tout. Au delà de l’écriture d’un scénario et de la maîtrise des « acteurs », il faut ensuite passer beaucoup de temps derrière l’ordinateur pour obtenir ce fameux rendu cinéma. Disposant depuis quelques mois d’un Nikon D800 et D5100, j’ai bien commencé à filmer quelques scènes. Puis je me suis intéressé aux outils logiciels du marché. A l’aide d’une belle promo signalée par mon ami Patrick Moll, j’ai acquis le logiciel Sony Vega Movie Studio HD. Dans un premier temps, il faut consacrer quelques heures à prendre en main un tel outil. Mais je dois reconnaître qu’il ne m’a pas tout à fait satisfait car son approche est peut-être un peu trop professionnel (de la vidéo), ce qui finalement m’a laissé un peu sur ma faim.

L’arrivée de la la nouvelle version du logiciel PowerDirector de CyberLink, la v11, vient de me donner l’occasion de tester un nouvel outil. Au départ très grand public, Cyberlink a progressivement fait monter en puissance son logiciel avec, pour objectif, d’aller concurrencer des logiciels de chez Adobe, Corel, Pinnacle et Sony. Voyons voir si cette version 11 saura répondre aux attentes des débutants comme des plus experts. Je préfère tout de suite vous dire que je suis encore très loin de maîtriser la vidéo. Je reste avant tout photographe. Mais c’est une très bonne façon de savoir si ce logiciel pourra convenir au plus grand nombre.

Ce que l’on peut noter tout de suite, c’est que PowerDirector est tout d’abord une suite de logiciels qui, au delà de la partie consacrée au montage vidéo, offre également 2 autres outils, ColorDirector et AudioDirector, consacrés respectivement au traitement du rendu de « l’image » et du son. Je me suis donc attaché à évaluer l’ensemble de ces outils, sachant que les 2 outils complémentaires sont automnes et peuvent être achetés indépendamment. Le cœur de la suite est donc bien PowerDirector. Et c’est à partir de celui-ci que vous pourrez très facilement faire des aller-retours avec les deux autres pour pousser encore plus loin le rendu global de votre « super » production. Pour finir cette introduction, sachez que PowerDirector est disponible en plusieurs éditions : la version Deluxe, pour 69,99 euros, ne propose ni prise en charge 64 bits, ni 4K ou 3D. La version Ultra ajoute ces fonctionnalités, mais aussi la future application PowerDirector Mobile pour Windows 8 «Modern UI » pour 89,99 euros. Enfin, la version Ultimate propose en bonus 22 effets NewBlue ainsi que 3 packs de contenu pour 129,99 euros. D’autre part, ColorDirector et AudioDirector sont proposés au prix de 129,99 euros chacun. Enfin, la DirectorSuite réunit les 4 logiciels pour 299,99 euros.

En préambule de ce test, il faut savoir que ce logiciel sait tirer partie des différentes accélérations matériels de toutes machines modernes. En plus de sa compatibilité 64bit, il exploite les processeurs multi-cœurs ainsi que le moteur graphique d’un grand nombre de cartes vidéo. J’ai pu également vérifier que l’outil marchait relativement bien avec un portable à moins de 400€ (Processeur Intel i3, 4Go de RAM et disque dur SSD).

La première étape passe par l’importation de vos rushs, en clair, de tous vos clips vidéo. A ce niveau, plusieurs solutions sont proposées. Soit on fait confiance à un mode presque tout automatique (Editeur facile), soit l’on passe par une importation classique (Editeur de fonction complet). Pour le premier mode, je reste toutefois un peu dubitatif sur les solutions proposées. Cela reste en effet assez amateur et donc destiné à ceux qui veulent un montage vidéo en 2/3 clics. Pour le second, vous accédez à une vraie solution de montage qui va évidemment nécessiter de passer un certain temps mais pour obtenir un résultat qui pourra être quasi professionnel.

Ainsi une fois l’importation de vos différents clips réalisée, vous pourrez noter le très utile système d’analyse basée sur le contenu qui permet de détecter automatiquement les différentes phases (zooms, plans, …) ainsi que les défauts présents (vidéos tremblantes ou un mauvais éclairage). De façon automatique, il est donc possible d’appliquer des corrections dédiées vraiment efficaces. A l’aide de ce système de reconnaissance de contenu, il est également très facile de retrouver les parties intéressantes de vos clips. C’est donc une très bonne base de départ avant de se lancer plus en avant dans le montage de votre film. J’ai ensuite noté la possibilité de détacher la fenêtre de prévisualisation, ce qui vous permet de la déplacer sur un second moniteur. Ainsi, vous pouvez prévisualiser plus agréablement le rendu de vos vidéos.

Pour le reste de l’ergonomie de cette fenêtre de travail, on reste sur une approche assez classique avec d’un coté plusieurs onglets qui vous permettent de naviguer entre des fenêtres consacrées à la réalisation directe de vidéo (webcam, …), à l’édition de vos clips, à la production du film et enfin à la création d’un disque avec accueil et menus. En mode Edition, on retrouve en premier lieu une fenêtre consacré à l’affichage des différents clips ouverts (par défaut). Mais cette fenêtre va également vous servir à gérer vos chambres (Effets, Objets PiP et Particules), à ajouter du texte, à gérer vos transitions, à réaliser des mixages audio et à ajouter du texte. Dans la partie basse, on retrouve une ligne de temps qui peut aussi être remplacée par un mode scénario. Par défaut, plusieurs lignes sont proposées mais il est toujours possible d’en ajouter d’autres (à choisir en vidéo et audio).

Là où les choses sont plus intéressantes, c’est que dès que l’on sélectionne un clip, plusieurs boutons apparaissent permettant ainsi d’avoir accès à des outils de fractionnement, modification, correction/amélioration et des outils puissants (2D en 3d, inversion, vitesse, …). Globalement, l’utilisation de ce mode d’édition est donc très intuitif. Et même s’il vous faudra un peu de temps pour bien connaître l’ensemble des possibilités qui sont très nombreuses, on prend vite en mains l’outil sans devoir recourir à l’aide. Je profite aussi de cette impression générale pour vous inviter à visiter les Préférences du logiciel qui vous permettront quelques réglages toujours utiles.

Evidemment, il ne m’est pas possible de vous décrire l’ensemble des possibilités offertes lors de l’édition et la réalisation de votre film tant elles sont nombreuses. Mais je retiens principalement la possibilité de très facilement ajouter un fondu à l’ouverture/fermeture d’un clip (Modifier), stabiliser les images, débruiter la bande audio (Corriger/Améliorer) ou faire une coupe. J’ai d’autre part apprécié la possibilité d’appliquer très facilement un même réglage à l’ensemble des clips. Tout ceci peut vous paraître assez banal mais je dois avouer avoir passé beaucoup de temps avec certains logiciels pour trouver des fonctions aussi évidentes que celles-ci.

Pour rester dans les Corrections/Améliorations, j’ai également pu tester le très intéressant module ColorDirector. Et là, ce fut une très belle surprise. On se retrouve presque dans le logiciel Lightroom d’Adobe. Je veux dire par là que vous allez pouvoir retoucher vos vidéos avec tous les outils habituellement proposés aux photographes et de façon aussi complètes que le fameux logiciel de post-traitement. En effet, non seulement une vaste gamme de réglages de couleurs sont disponibles (balance des blancs, exposition, contraste, clarté, saturation, …). La teinte, la saturation et la luminosité peuvent même être réglées selon huit gammes de couleurs différentes. Il vous sera même possible d’ajuster ses paramètres de façons locales avec un masque de suivi de mouvement (vraiment très efficace) ou un filtre dégradé. Pour ceux qui ne seraient pas très à l’aise avec le mode manuel, vous pouvez toujours vous diriger vers les réglages prédéfinis (presets) déjà disponibles ou que vous aurez récupéré sur le web. Les possibilités sont là encore vraiment multiples. Et l’on s’approche en cela de logiciels professionnels bien souvent beaucoup plus couteux.

Je ne suis pas un grand connaisseur du traitement du son. Mais il est clair que le son peut, dans bien des cas, être le média le plus important dans le ressenti émotionnel de vos spectateurs. PowerDirector propose comme beaucoup de ses concurrents d’un outil de gestion du son, WaveEditor. Avec celui-ci vous pouvez déjà réaliser quelques effets utiles ainsi que des améliorations à vos enregistrements sonores. Comme précédemment, les fonctions sont directement accessibles dès que vous avez sélectionné une ligne de son. J’ai également particulièrement apprécié l’outil Quicktracks SmartSound qui vous permet d’accéder à une bibliothèque de bandes son et même de vous créer une bande son adaptée à la durée d’une scène. Mais à coté de ce premier niveau de traitement, vous aurez également accès à des fonctions beaucoup plus évoluées proposées par le module AudioDirector. Avec celui-ci, à vous la gestion du multi-canal 7.1, le chargement de fichiers vidéo aux formats MP4, M2TS ou 3GP, … Vous pouvez également gérer jusqu’à 99 couches audio, avec un échantillonnage maximum 32-bit et 192 kHz. C’est un outil extrêmement puissant, permettant une amélioration beaucoup plus professionnelle de l’audio. Pour ceux qui connaissent le logiciel d’Adobe Audition, vous ne serez pas déçu par les performances d’AudioDirector. Et n’oubliez pas que comme le module ColorDirector, il peut être acheté de manière indépendante de PowerDirector.

Conclusion

Difficile de décrire en quelques lignes un outil aussi complet que la suite PowerDirector 11. Ce qu’il faut retenir, c’est que Cyberlink propose ici des logiciels qui s’adressent aux amateurs experts, voir semi-pro, tout en offrant une convivialité qui reste proche d’un outil grand public. Bien que n’ayant pas une grande expérience du montage vidéo, il ne m’a fallu que quelques heures pour être relativement à l’aide avec PowerDirector et commencer ainsi à créer mon premier « court métrage ». La seule réserve que j’évoquerais est lié à la multitude d’effets (effets, objets PiP et  particules) qui n’a aucun intérêt pour ceux qui visent à réaliser un petit film digne de ce nom. Mais je ne veux pas bouder mon plaisir en renouvelant mon grand intérêt pour le plug-in ColorDirector qui n’est autre que le Lightroom de la vidéo. Il n’y a donc plus de raison que vous ne puissiez pas commencer à créer vos premiers films muni de votre reflex de dernière génération et du logiciel PowerDirector 11.

Et comme c’est bientôt Noël, j’ai le plaisir de vous annoncer des promo sur les différents logiciels proposés par Cyberlink dont le logiciel PowerDirector 11.

A retrouver ici.