En parallèle du parcours meurtrier de Bishop nous suivons l’enquête sur les traces de Bishop d’Adam Kenton, talentueux journaliste d’investigation dont la rédaction a senti dans cette affaire un bon filon pour vendre du papier. La est toute la perversion de l’histoire : Bishop est un monstre mais sa traque fait vendre du papier et ses agissements permettent aux hommes politiques de servir leurs causes pour la peine de mort. Plus Bishop tue, plus l’homme politique militant pour la peine de mort prend de l’ascendant. Tout est liée et imbriquée, la société est terrifiée et en même temps avide de sensationnel et de frisson et les journaux leurs en donnent pour leur argent.
Ce livre dresse un portrait noir et sans concession de notre société en nous mettant face à de nombreuses contradictions et à la fascination que le mal engendre sur l’homme. L’auteur nous confronte à un monstre que la société a elle-même créé et prend un malin plaisir à nous voir horrifié par cet homme sans foi ni moral.
Ce livre a également une histoire à part entière, en effet l’auteur est un quasi-inconnu tombé dans l’oubli après avoir écrit cinq romans de 1966 à 1981. Les éditions Sonatine ont du retrouver les ayants droits car Shane Stevens est introuvable depuis les années 1980. C’est donc 25 ans après son écriture que ce livre pu être traduit et édité en France.
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♦ Au-delà du mal de Shane Stevens
Traduction : Clément Baude
Editeur : Pocket
ISBN : 978 2 266 18959 0
Parution : février 2011
Prix : 9,10€
Pages : 889
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