Chronologie d’un échec

L’UMP nous a réellement gâté depuis le début de leur campagne à l’issue de laquelle nous devions en principe savoir qui de Jean François Copé ou François Fillion allait s’ériger en tant que digne successeur du défunt politiquement Nicolas Sarkozy.  Voici la chronologie d’une débâcle.

 J-195 jours : Défaite de Nicolas Sarkozy. L’unité à l’UMP n’existe plus. Jean-François Copé, avait déjà du flair en se lançant dans la bataille pour la tête d’un parti effondré.

 J-141 jours : « Mon devoir est de rassembler toutes les familles de la droite et du centre.  Je suis candidat à la présidence de l’UMP ! » #Fillion. C’est donc via Twitter que François Fillon décide d’annoncer sa candidature en premier après une interview accordée au JDD. A partir de cette date, les ténors de l’UMP vont devoir choisir leur camp.

 J-139 jours : Alain Juppé veut à tout pris éviter une lutte fratricide et propose de se positionner en tant que recours, juste histoire de temporiser un peu.

 J-120 jours : Nathalie Kociusko-Moriset, ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy aux présidentielles se présente. RAB

 J-90 jours : Bruno Lemaire, ex-ministre de l’agriculture veut tenter sa chance. RAB bis.

 J-85 jours : Le « rassemblement des fidèles » célèbre Nicolas Sarkozy à Nice. Les amis de Nicolas Sarkozy se retrouvent sur la Côte d’Azur pour une masturbation collective.

 J-84 jours : Jean-François Copé lâche la purée en premier et à le droit de se présenter. A Chateaurenard, dans les Bouches du Rhône, il montre sa force de frappe et entend bien s’imposer en tant que successeur naturel du président sortant.

 J-61 jours : Le dépôt officiel des parrainage annonce un duel Fillon-Copé. Ils ont évidemment maintenu le suspense sur leur nombre de parrainages jusqu’à la dernière minute. Technique politique également connu sous le nom d’« entourloupe Le Pen ».

 J-53 jours : Rentrée littéraire médiocre avec la sortie de Manifeste pour la droite décomplexée.

 J-44 jours : La recette des pains au chocolat gratuits révélée par Jean-François Copé.

 J-24 jours : Débat télévisé, impression des bulletins, organisation des bureaux c’est bel et bien le lancement de la campagne officiel. Les journalistes s’arrachent les cheveux et cherchent en vain un moyen de détourner l’attention.

 J-7 jours : Les deux camps sont plus que tendus. Tous les coups sont permis

 Jour-J : Début de l’histoire. Le scrutin a été supervisé par la Cocoe*, transexuel africain sans papiers basé(e) à Paris. (* Commissions Electorale de l’UMP). Les deux candidats se proclament vainqueurs.

 Jour-J+1 : François Fillion se déclare vaincu.

 Jour-J+2 : François Fillon hésite.

 Jour-J+3 : François Fillon retrouve des bulletins non comptabilisés et s’indigne.

 Jour-J+4 : François Fillion propose à Alain Juppé d’assurer l’alternative.

Avouons que les primaires socialistes entre Ségolène Royal et Martine Aubry avaient été jugées durement par les membres de l’UMP. Certes, tout n’était pas clean, mais eux au moins ils avaient su étouffer l’affaire dignement. Un scandale politique et démocratique sans précédent qui accorde une once de tranquillité au Président en exercice … ou pas.