C’est par le biais du journal japonais Mainichi Shimbun et NHK que nous découvrons que 70% des professeurs ne sont pas en mesure de gérer les problèmes de persécutions dans leur classe !
Une récente enquête de Mainichi Shimbun précise également que les professeurs aimeraient faire plus pour combattre les persécutions dont certains élèves sont victimes mais que les soutiens dont ils auraient besoin sont inexistants actuellement.
*Ijime : (= intimidation) désigne les brimades (racket, harcèlement, sévices physiques, calomnies…) que subissent ceux qui sont exclus d’un groupe et sont pris pour cible.
104 professeurs témoignent :
- 40% des professeurs n’ont pas confiance envers les parents ou tuteurs de leur étudiant
- 30% des professeurs disent que l’école est inapte pour résoudre les problèmes de persécutions
- 20% des professeurs affirment qu’il n’y a pas suffisamment de collaboration entre la police et les centres d’aide pour enfants/jeunes
Les Professeurs disent ne pas avoir suffisamment de temps libre pour s’occuper des problèmes de leur élève à cause de :
- Pénurie de personnels
- Nombre croissant d’enquêtes
- Réunions de conseil d’administration à la préparation aux études
- Formalités administratives et gestion des classes
Le Ministre de l’éducation a publié les derniers chiffres sur les cas de ijime :
« 144 000 cas de persécutions répertoriés dans le Privé et Public entre Avril 2012 et Septembre 2012 (6 mois). Le nombre à plus que doubler en un an pour la même période en 2011. »
Le Ministère de l’éducation tente de réagir face à cette épidémie de l’intimidation au Japon, qui entraîne dans les cas les plus graves, des suicides auprès de collégiens et lycéens.
Les professeurs font de leur mieux pour lutter contre l’intimidation en voulant forger une plus grande confiance entre eux et les parents ou tuteurs.
Mais les obstacles à la communication sont trop difficiles à surmonter. Les enseignants comprennent que même soupçonner quelqu’un d’intimidation peut constituer une violation des droits de l’homme (présomption d’innocence).
Le fait est que la prévention des cas de ijime doit être pris en charge à la fois à la maison et dans les établissements publics.
sources : nhk, mainichi shimbun