Je ne sais pas si vous vous habituerez un jour. En vrai, je m’en fiche un peu. Moi, je vois la cohérence de mes choix musicaux et, dans le fond, cela seul m’importe. N’en prend pas ombrage ami lecteur, toi que j’aime nommer Hannibal. Ceci est mon blog, prend et laisse ; ceci est ma prose, lis puis jette ce livre. En ce vendredi finalement assez politique, je m’accorde une pause pop et un hommage-clin d’œil à mon complice Oskar K. Cyrus. Avec lui, outre le goût des littératures déviantes, je partage une tendresse pour la pop vulgaire, celle qu’il habille du doux nom de Dirty Pop. Et je vais t’en infliger le menu, Hannibal mon lecteur (ça y est ? capté la vanne ?).
Nota bene, cette note aurait pu trouver sa place dans la rubrique sexe de Mes Petites Fables. Ça aussi, j’assume.
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Au début donc était Britney et Je vis que cela était bon. Alors, j’ai été fouiner et j’ai trouvé une autre blonde vulgaire mais sans gros nichons. Mais avec une voix ! Ce qui la différencie de BritBrit ma chérie. Christina Aguilera, puisque c’est bien d’elle dont je parle ici, a pourtant commis trop de daubes pour figurer dans le panthéon de mes perversions sonores. Sauf… Sauf que… Putain ce dernier titre ! Your Body chaud comme l’enfer, sexuel en diable, une pure tuerie ! Avec ce refrain-supplique, un corps qui invoque, un feulement qui veut se débarrasser de la frustration.
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Dans la catégorie trip sexuel déviant, hautement NSFW, figure le duo haute tension entre les branleurs de LMFAO et Natalia Kills sur Champagne Shower. Cette « douche de champagne » renvoie… comment te dire ami Hannibal ? Humm, oui… Voilà, voilà… Là, en fait, nous sommes dans le TRES pervers. Mais quand on aime, rien n’est vraiment sale, n’est-ce pas ? La présence, vocale autant que clipesque de la brûlante (pourtant c’est une brune) britannique Natalia Kills (que je partage avec Oskar, en tout bien tout honneur), rehausse encore le côté sexe de ce morceau qui ouvre l’imagination bien mieux qu’un film autrefois diffusé le dimanche sur M6 à l’heure où les adolescents mâles sont aller se toucher… se coucher.
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On va se calmer un peu, revenir à la décence (de lit ?) avec un improbable duo : le cyberpunk T. Raumschmiere percute Sandra Nasic sur un Very Loud Lullaby. Rescapée du combo alternatif Guano Apes, la blonde sulfureuse, goûtée par la scène electro goth teutonne, se livre à une opération à haut risque avec un Raumschmiere adepte du brutal. Une version adulte de la Belle et la bête ? Cocteau aurait sûrement goûté ce plaisir bien loin du frelaté. Si vous en voulez un peu plus, insatiables que vous êtes, jetez une oreille (!) sur Since I Was, aux forts relents SM.
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Dans la série cinglante, difficile d’échapper à l’envie d’enchaîner avec Viktoria Fersh invitée féminine chez les testostéronés Rammstein. Déjà largement connotés cuir et fouet d’ordinaire, le combo teuton qui fait un carnage dans les backrooms s’attache les sévices de cette voix juvénile qui nous ramène – évidemment – au duo pseudo lesbien mais très british schoolgirl – jupettes et chemisiers blancs trop ajustés – T.a.T.u. Ami Hannibal, et peut être même Hannibale, si tu n’as jamais vraiment fantasmé sur elles, alors je ne sais trop quoi dire sur ta santé sexuelle.
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Allez, il est temps de reprendre ses esprits. Acte gratuit : plaisir d’offrir, joie de recevoir. En échappée option roue libre des Black Eyed Peas, Will.I.Am, un des producteurs les plus surprenants de la scène commerciale actuelle, me régale d’un très sobre et romantique This Is Love. J’ai bien dit que le temps était au retour sur terre, rien de très sexuel dans ce morceau, à part, peut être la voix d’Eve Simons. J’aime la délicate mélancolie qui se devine dans ce morceau, sous les atours d’une vulgarité affichée. J’aurais bien aimé finir avec Britney, mais son duo avec le même Will.I.Am, Scream And Shout, comment te dire ? Il est assez dispensable au final.
Comme dirait Oskar, sincères condoléances.