Indre – La Châtre Une Maison de la poésie pour quoi faire ?

Source : La nouvelle république 21/11/2012

Georges Buisson, président de l’association de préfiguration de la Maison européenne de la poésie en pays de George Sand.

Le Magny. Président de l’association de préfiguration de la Maison européenne de la poésie, Georges Buisson défend activement son projet.

Pour les gens qui se demandent à quoi pourrait servir la future Maison de la poésie, je réponds que c’est un outil au service de la population, pour travailler et inventer avec tous les acteurs du territoire. Elle est un élément d’action concret, un formidable moyen d’évocation et d’échanges, explique Georges Buisson, président de l’association de préfiguration de la Maison européenne de la poésie en pays de George Sand.

 » Que les gens soient acteurs « 

Si elle a pour foyer naturel le prieuré du Magny, l’association sort aussi régulièrement de ses murs et essaime activités et spectacles dans tout le territoire, au travers de multiples partenariats avec les collectivités locales et d’autres associations.
« Il y a un sens à tout ça, les projets se nourrissent les uns les autres et ne sont pas des juxtapositions artificielles. Le spectacle sur la poésie dans la Résistance joué au théâtre de La Châtre donne une réponse à ceux qui s’interrogent sur l’importance de la poésie. La poésie est utile, ce n’est pas quelque chose qui décore la vie. » Jusqu’ici, toutes les manifestations organisées par l’association ont été proposées gratuitement au public. Un choix que son président assume et qu’il entend maintenir : « Même si la gratuité ne résout pas tous les problèmes – ce serait trop facile –, elle permet une accessibilité à la culture qui est particulièrement importante en temps de crise économique. D’autre part, nous ne voulons pas que les gens soient des consommateurs de nos activités, mais qu’ils en soient, eux aussi, des acteurs à part entière. »
Pour le bilan de sa première année, les débuts de l’association sont prometteurs : « On a réuni plus de 3.500 personnes dans nos activités, en les rencontrant et en les associant dans des ateliers. Des jeunes et des moins jeunes, en petites unités. De vraies rencontres, donc. Et pour nous, c’est déjà assez exaltant d’avoir déjà réussi cela ! »