Il paraîtrait...

vendredi 23 novembre 2012

- que les liens de cause à effet mènent à tout, et surtout qu’on leur fait dire ce qu’on veut. Il y a quelques semaines, une étude montrait qu’il existait un lien de corrélation extrêmement significatif entre la consommation de chocolat par un pays et le nombre de prix Nobel que ledit pays décrochait. Oui mais, si on observe la liste des nations les plus récompensées par rapport à leur population, on se rend compte qu'il s'agit essentiellement de pays occidentaux, lesquels ont les moyens de se payer du chocolat. Il en va de même pour les accidents mortels de ski qui surviennent un peu plus souvent en montagne et les noyades en mer plutôt dans les villes côtières. Le maniement des données peut conduire au résultat souhaité, il suffit de tourner le Rubik’s cube dans le bon sens, ou jouer avec les électeurs, les procurations, les comptages et les recomptages. Il suffit d’avoir la main sur la décision. Et c’est certainement ce qui est le compliqué. Mais la plupart du temps, ça fonctionne. Lorsqu’on a les rênes, on maîtrise les rennes, et on est le roi, ou la reine, de sa vérité !

- qu’une journaliste américaine a fait ce qu’elle n’aurait jamais dû faire ! Elle a inspecté l’intérieur de restaurants armée d’un coton-tige et a demandé à un microbiologiste d’étudier les échantillons. Les grands vainqueurs de l’endroit le plus sale sont les chaises, qui sont généralement moins souvent désinfectées que les toilettes qui restent en majorité crasseuses, mais, pas moins que les bouteilles de ketchup ou de sauce, les poignées de porte ou simplement les tables. Je me souviens d’une étude sur les coupelles de cacahuètes dans les bars qui avaient révélé la présence de dizaines d’urines sur les mets salés. Certaines études sont à éviter si on veut échapper à la nausée. Dire qu’il suffirait de ne pas les lire. Lorsqu’on a les rênes, on maîtrise les rennes, et on est le roi, ou la reine, de sa lecture !

- que l’Assemblée a approuvé jeudi la reconnaissance du vote blanc, en adoptant à l’unanimité des 90 députés présents, notez le grand nombre de présents sur les 577, une proposition de loi UDI, amendée, pour que les votes blancs aux élections soient comptabilisés séparément des nuls, mais pas pris en compte dans les suffrages exprimés. Une prise en compte des bulletins blancs dans les suffrages exprimés aurait entraîné des problèmes politiques et juridiques en conduisant notamment à modifier les règles de calcul de la majorité absolue. Les plus optimistes diront que c’est un premier pas, les plus pessimistes diront que ça sent la demi-mesure. Néanmoins, chaque électeur pourra déposer dans l’urne un bulletin dépourvu de tout nom de candidat ou de toute indication dans le cas d’un référendum. Lorsqu’on a les rênes, on maîtrise les rennes, et on est le roi, ou la reine, de son choix de non-choix !