Ça faisait un petit moment qu’on n’avait pas vu Archive sur scène. On les avait aimé au Transbordeur en 2010 puis à Woodstower la même année. On était obligé de prendre une petite piqûre de rappel. D’autant plus qu’on a beaucoup aimé leur dernier opus, With us Until You’re Dead. Direction un Transbo embrumé qui sera pour l’occasion affublé de caméras puisque Arte Live Web retransmettra le concert en direct sur leur site. La classe.
La première partie est assurée par le groupe français SAF mené par une demoiselle à la présence indéniable. Ce ne sont pas les hommes de l’assemblée qui diront le contraire vu son large décolleté dévoilant bien des choses. Musicalement, on regrette un son mal réglé qui gâche un peu le rendu des chansons qui sont pourtant efficaces et en anglais dans le texte.
Les caméras se mettent en place, le bras télescopique se balade au-dessus de la fosse pleine à craquer. Il est l’heure d’attendre et comme la retransmission annonçait 21h30, on sait qu’on a le temps.
Les lumières s’éteignent. Les sonnes clochent. C’est l’heure ! Le groupe entre en scène sous les applaudissements et les cris du public dévoué à souhait. Le set s’ouvre sur le 1er morceau de With us Until You’re Dead : Wiped out. La voix de Pollard Berrier est un peu en dessous sur certains passages de la chanson mais on ne lui en tiendra pas rigueur puisqu’il assurera tout le reste du concert. A la fin du morceau, Berrier et son acolyte David Penney laissent la place aux deux demoiselles : Maria Q et la petite nouvelle Holly Martin pour une magnifique interprétation de You Make Me Feel. Avec une deuxième voix féminine, la chanson montre enfin en live son immense potentiel. Mais les chanteuses ne s’attardent pas et c’est Sane qui prend la suite. On est plus que ravie d’entendre ce titre qu’on adore.Comme dans tout concert d’Archive, les éclairages sont au moins aussi importants que la musique et là encore ça fait son petit effet. Le groupe réglé à la minute près enchaîne les titres, avec brio et le tout en maîtrisant la scénographie. Oui, parce qu’Archive c’est aussi une utilisation optimisée de l’espace scénique : guitaristes figés lorsqu’ils ne jouent pas, allées et venues des chanteurs, on ne sourit pas (ou alors poliment), bref le groupe est dans le concert. Ce que certains prendront pour de la distance et de la facilité, est en fait très certainement pensé et étudié. L’important est la musique. Aucun membre du groupe ne semble se placer sur le devant de la scène, chacun sait se retirer au bon moment. Comme si les voix de Pollard, Maria, David et Holly n’étaient que d’autres instruments au même titre que le clavier, la guitare ou la basse.
Mais attardons-nous maintenant à la setlist. Le public aura droit à un vrai délice : des nouvelles chansons en majorité bien sûr, mais des titres qu’on a moins entendu (You Make Me Feel, Pills). La dernière recrue, Holly Martin arrive enfin en solo avec Violently, le premier single de With Us Until You’re Dead. Holly peut montrer vraiment ce qu’elle peut faire et on peut dire que la chanteuse est d’une puissance et d’une candeur hallucinantes. Elle arrive à occuper la scène et la salle malgré un son un poil en dessous. Mais le clou de la soirée aura été une interprétation acoustique et totalement magique d’Again, suivi par la terrible Fuck U. Penney sera d’ailleurs assuré par les voix de Berrier et Steeve Harris (Guitariste) avant de clore le morceau en apothéose. Un véritable bonheur. Au bout d’une bonne heure et demie, et un petit Dangervisit qu’on prend plaisir à entendre, le groupe quitte la scène.
David Penney @Lyon
Le premier rappel se fait en collégial. La scène regroupe alors 9 artistes dont 4 chanteurs, pour exécuter Rise et Silent. Holly Martin reprend le micro pour le très prenant Hatchet. Controlling Crowds se chargera de clore ce premier rappel. On ne reverra plus les deux chanteuses puisque le 2e rappel termine magistralement le concert, avec Bullets et Kings of Speed.
Le show aura été prenant du début à la fin, une setlist parfaite (ou presque) et un groupe qui prend plaisir à jouer ensemble et en France. Parce que même s’ils ne sont pas bavards ni très souriants, il y a des regards qui ne trompent pas. Et si tu ne nous crois pas, Arte Live Web gardera le live en ligne pendant 3 mois. Va vite voir ça !