Une production irako-norvégienne, tournée au Kurdistan. Une première depuis la chute de Saddam Hussein. Petit événèment qu’est donc Red Heart, quand même.
J’avais l’espoir de voir un film sur le combat rude et intense pour l’indépendance d’une jeune fille, puis sa lutte pour survivre dans cet hostile monde urbain avec son compagnon. Mais au final, je n’ai vu qu’un film long et (très) ennuyant.
Ce qui nous saute aux yeux, c’est que c’est beau. Les montagnes du Kurdistan sont vraiment sublimes, et la photographie de Kjell Vassdal loin d’être mauvaise. Très contemplative, la mise en scène reste assez simple et efficace, et sait nous offrir de belles images. Mais c’est bien tout ce qu’a le film.
Basé sur l’amour impossible entre Shirin et Soran, parce que le père de la première veut la marier avec un autre, les critiques de Red Heart à l’égard de certaines traditions familiales sont certes justifiées mais assez mal traitées. De plus, l’absence totale de crédibilité chez la majorité des acteurs n’aide en rien. Si le spectateur lambda français s’aperçoit que, malgré le fait que le film soit en kurde (ou irakien, pardon aux spécialistes), les comédiens ne croient pas vraiment en leur texte, c’est mal parti.
La palme revient à l’actrice jouant Shirin, Shahen Jamal. On veut croire en son désespoir, on veut pleurer quand son père refuse qu’elle s’unisse à Soran, on veut la soutenir quand elle doit se battre pour survivre seule. Mais non. On a juste envie de lui mettre deux-trois claques, qu’elle rentre chez elle et basta.
Sinon, la musique est moche.