JNL Cinemafunk – Courts métrages sur sillons noirs

Publié le 22 novembre 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Ça fait plusieurs mois que ce type nous fait rêver à travers ses compositions d’un genre unique. La sortie de sa dernière track, Coming Back, a été l’occasion de vous faire (re)découvrir cet artiste très (très très) talentueux.

Originaire de Winnipeg, au Canada, il ferait plus penser à un jeune cadre dynamique qu’à un as des platines. Ce qui a le don d’ajouter un charme (de la jalousie ?) à chacun de ses sons. Il a débuté la musique il y a une dizaine d’années, en montant un groupe à mi-chemin entre College et Chromeo, au nom à consonance très ambitieuse, Get Famous!, jusqu’à sortir en juin dernier son premier   »pré-album » solo, sorte de collecte de ses morceaux préférés. De son vrai nom Jonathon Lawrence, il définit sa musique comme hypnotique, répétitive et faite pour se perdre dans le groove qu’elle dégage. Chacun des titres présents sur son pré-album est une histoire à part entière, une ode à la funk et au claquement du pied sur l’asphalte de la piste de danse. La patte musicale de Get Famous! est omniprésente, et même si son partenaire de groupe, Aaron Ives, s’est cassé la main et ne peut plus jouer de la guitare, un projet est en encore en cours, pour continuer de nous faire rêver. Néanmoins, c’est dans sa carrière en solitaire que JNL Cinemafunk nous envoie littéralement dans une autre galaxie, en ayant su ouvrir généreusement une oasis de fraicheur dans cette néo French House en plein tâtonnement.

Beausejour

La première chanson qui l’a révélé au « grand public » (ses morceaux atteignent difficilement 5 000 vues sur Youtube et Soundcloud), c’est Beausejour. Alors qu’à l’époque, la relève embourgeoisée de la French Touch embrassait la France de ses platines plaquées or, JNL Cinemafunk débarque comme un pixel de couleur au beau milieu d’un bitmap en niveaux de gris (les graphistes comprendront). Les samples sont simples et parfaitement orchestrées, le beat est clair comme de l’eau de roche et ravageur, la guitare over-delayée se marie parfaitement avec cette basse acidulée à souhait. On en redemande.

 Offset, Power, Slope

En septembre 2011, le canadien aux mains de platine sort un nouveau titre, Offset, Power, Slope, véritable pot-au-feu (tu sais, celui de ta grand-mère, celui qui est vachement bon) de blues, de pop, d’électro et surtout de funk. La basse, élément central du morceau, est parfaitement dosée, autant au travers d’un riff infernal que par sa sonorité inégalable. D’ores et déjà mythique.

 One Sunday

Dans la foulée sort One Sunday, une ode à tous ces dimanches ensoleillés passés au bord de votre piscine (mais si, faites un effort d’imagination). La même formule magique est appliquée, simple mais efficace, redondante et redoutable à la fois.

Going Insane

Au début de cette année, au beau milieu d’une série de morceaux plus deep que d’ordinaire (I Wun Duh, JNLone, I Don’t Want No Other), et après nous avoir fait un petit peu peur, on l’avoue, JNL Cinemafunk sort la petite bombe funky Going Insane. Avec des samples tirés du crooner Steely Dan et de son titre Bad Sneakers, Going Insane rend fou, oui, mais de joie.

 It Ain’t Easy (JNL remix)

En août dernier, le canadien se sort in extremis de sa descente dans le côté sombre de la French House (écoutez JNLone, on n’est pas loin de la crise d’épilepsie), en sortant un remix à la crème de marrons et très funky des non moins funky Bit Funk (ouf). Après avoir écouté le remix, vous n’écouterez plus jamais l’original (de la même façon).

Coming Back 

JNL Cinemafunk est ainsi, inconstant, capricieux, fan invétéré de la French Touch mais également compositeur de génie. Lunaire et sophistiqué, il est né pour faire bouger le popotin des filles en club. Chacun de ses morceaux est une histoire, un court-métrage tracé sur sillon noir dans lequel le déhanché est de mise. A suivre de très près.